Ile Maurice: Data capture à Baie-Jacotet - Les ambassades "espionnées" ?

Le directeur des publications de La Sentinelle était sur les ondes de Radio Plus hier. Nad Sivaramen était l'invité de l'émission Au cœur de l'info, en compagnie de Mᵉ Neelkanth Dulloo, Jean Claude de l'Estrac et Rajen Bablee, entre autres, pour analyser les retombées concernant les allégations de "sniffing".

Nad Sivaramen, documents à l'appui, a révélé que les informations recueillies par les techniciens indiens concernaient en grande partie la région de Floréal. "Pas besoin d'aller très loin pour savoir que c'est la région qui abrite des ambassades. Pourquoi le trafic de cette région intéresse-t-il donc les Indiens ?" a-t-il demandé. Une affaire très grave, selon lui, qui aura une portée internationale, car le Premier ministre a peut-être ouvert la porte à des informations sensibles concernant d'autres pays aussi. Au gouvernement de répondre.

Lors de son intervention, Jean Claude de l'Estrac est, pour sa part, revenu sur la position de Maurice dans la rivalité entre la Chine et l'Inde. "Cela se joue à nos portes", a-t-il fait valoir, ajoutant que, d'une part, Maurice a permis l'installation d'une base militaire indienne à Agalega mais que, de l'autre côté, le gouvernement a aussi mis tout le système de télécommunication entre les mains des Chinois. Ce qui place notre pays dans une position délicate, surtout que les deux puissances tentent d'imposer leur suprématie dans la région de l'océan Indien.

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Au cours de l'émission Au cœur de l'Info, il a aussi été question de la venue du technicien indien K. Radhakrishna, alias "Misié Moustas", à Maurice, pour animer une conférence de presse. Ruth Rajaysur, qui animait l'émission d'hier, a précisé que l'Attorney General, Maneesh Gobin, était récemment en mission en Inde... Cette démarche, ont dit les invités, ne changerait pas grand-chose au débat. "Nou pa konn li. Nou pann vot li, nou'nn vot Pravind Jugnauth", a fait ressortir Nad Sivaramen, tout en affirmant que c'est au Premier ministre de Maurice de donner des explications au peuple mauricien et non "Misié Moustas". Quant à Neelkanth Dulloo, il s'est démandé si le technicien indien parlera au nom du Deputy Prime minister, des ministres, députés et autres instituions comme l'Information and Communications Technologies Authority ou le Data Protection Office.

L'homme de loi a laissé entendre qu'il serait souhaitable d'avoir en parallèle un select committee, une commission d'enquête et un fact-finding committee pour tenter d'y voir plus clair dans toute cette affaire.

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