Un habitant de Crève-Coeur, âgé de 26 ans, a été arrêté lundi par les gardes-côtes de Poudre-d'Or, le Forest Conservation Office et les Park Rangers. Il a été placé en détention et a comparu en cour hier sous une accusation provisoire d'illegal cutting of sandal wood.
Sur la base d'informations reçues, les gardes-côtes de Poudre d'Or se sont rendus à l'île d'Ambre. Après avoir fait une ronde sur l'île, ils sont arrivés à Trou-Anglais, où ils ont surpris un homme coupant du bois de santal. Le Senior Forest Conservation Officer s'est approché pour lui demander s'il avait une autorisation du ministère, ce à quoi l'homme a répondu par la négative.
Une autre équipe a procédé à une fouille sur l'île et a pu mettre la main sur 13 autres troncs d'arbres déjà coupés, de 2 à 6 cm de diamètre et mesurant 30 cm à 1,5 m. L'habitant de Crève-Coeur a avoué en être l'auteur. Les officiers l'ont alors informé qu'il avait commis un délit car l'île d'Ambre est une zone appartenant à l'État sur laquelle se trouve du bois de santal qui est une espèce protégée.
Depuis quelque temps, le trafic de bois de santal a pris considérablement de l'ampleur. Le 5 juillet, la police criminelle de Port-Louis sud avait procédé à l'arrestation d'un habitant de Pailles après que 16 arbres de bois de santal, d'une valeur de Rs 1,4 million, avaient été abattus dans la forêt du Dauguet, à Port-Louis. Une fouille au domicile de l'habitant de Pailles avait permis à la police de mettre la main sur un camion rempli de ce bois, prêt à l'exportation.
D'autre part, le 12 juillet, lors d'une patrouille, un inspecteur de police a été agressé par deux hommes qu'il avait surpris quittant une chasse à Beau-Rivage avec des sacs remplis de bois de santal. Lorsqu'il les a interpellés, les malfrats l'ont agressé avant de prendre la fuite en abandonnant leurs sacs sur place. La Central Investigation Division de Bel-Air-Rivière-Sèche a appréhendé un des voleurs un peu plus tard dans la nuit. Il s'agissait d'un habitant d'Ernest Florent.
Le bois de santal est très prisé. Mais en août 2021, les autorités avaient pris la décision d'interdire toute exportation de cette espèce protégée, afin de mettre un terme à sa destruction et au pillage.
