Congo-Kinshasa: Maladresse !

Peut-on à ce stade parler de la maladresse dans la gestion du dossier sulfureux concernant Kabund ? Le débat est ouvert ! A ce sujet, maints analystes sont préoccupés sur la façon dont les choses se sont accélérées pour celui qui a dirigé des mains de fer l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) au lendemain du décès inopiné du sphinx Etienne Tshisekedi, d'heureuse mémoire. D'aucuns parlent de la maladresse de la part de la justice, bref, du pouvoir en place qui pouvait faire fi des provocations lancées par l'ancien 1er Vice-président de l'Assemblée nationale.

Voilà aujourd'hui, l'homme devient incontournable. Il occupe les médias, il suscite beaucoup de réactions autour de lui, des protagonistes politiques et acteurs de la société civile ne cessent de mentionner le nom de celui qui était présenté par ses détracteurs comme le vice-président de la RDC.

Devenu persona non grata pour le Bureau de l'Assemblée nationale et l'UDPS, son ancien parti politique, le député national Jean-Marc Kabund est invité ce jeudi 28 juillet 2022 au parquet général près la cour de cassation pour qu'il soit entendu sur des faits qui lui ont été imputés par cette juridiction. Le mandat de comparution aussitôt envoyé, l'homme demeure égal à lui-même et promet-il de prouver, noir sur blanc, "l'incompétence notoire" du Chef de l'Etat Félix Tshisekedi.

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Cette même source judiciaire indique que le parquet général près la cour de cassation procédera à d'autres méthodes conformément à la loi au cas où le député national Jean-Marc Kabund ne se présente pas devant le procureur général. Poursuivi en justice pour avoir tenu des propos outrageants à l'endroit des institutions publiques de la République Démocratique du Congo et du président Félix Tshisekedi lors de son dernier point de presse du lundi 18 juillet dernier, l'étau se resserre autour de lui. Connaitra-t-il le même sort qu'a connu Vital Kamerhe ? Il ne s'échappera certainement pas à la prison au regard des accusations qui pèsent sur lui.

Prenant l'exemple du procès 100 jours, cette fois-ci, il ne faudrait pas aller trop vite en besogne. Il serait souhaitable que la justice soit indépendante, équitable, non politisée, impartiale, pour que l'accusé s'exprime librement. Cela va de même pour tous les dossiers qui trainent encore dans les cours et tribunaux.

" La justice élève une Nation ", dit-on. De Kabund, Matata en passant par François Beya ex Conseiller principal en matière de sécurité du Chef de l'Etat Félix Tshisekedi, tous doivent bénéficier d'un bon traitement pour ne pas revivre de nouveau le feuilleton Vital Kamerhe et compagnie qui après avoir été condamnés "injustement", ont été finalement acquittés. Il est temps de faire mieux en invitant la maladresse dès le départ.

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