Afrique Centrale: Des mesures fortes du Gouvernement annoncées contre les fauteurs de troubles/Goma - Patrick Muyaya appelle au calme et à la non-violence envers la MONUSCO

Après deux jours de tensions observées à Goma à la suite de la manifestation de population exigeant le départ de la Monusco, la situation est sous contrôle actuellement. Le Gouvernement de la République a pris à bras-le-corps la situation avec une chaine de mesures drastiques en vue du rétablissement d'un climat de paix dans la ville. Le bilan fait état de 15 morts dont 12 civils et 3 casques bleus. On compte aussi une soixantaine de personnes blessées. Plusieurs dégâts matériels sont signalés. Une situation qu'a déplorée Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, hier, mardi 26 juillet 2022, devant la presse, au cours d'un briefing spécial qui a connu la participation du Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général de l'ONU en RDC, Khassim Diagne.

Au nom du Gouvernement dont il est le porte-parole, Patrick Muyaya a lancé un appel au calme et à la non-violence étant donné que la question du départ de la Monusco se fera de manière progressive, conformément au désir exprimé par le Gouvernement depuis le mois de septembre de l'année 2021.

Pour Patrick Muyaya, l'heure n'est pas aux discours tendant à envenimer la situation, peu importe les frustrations au risque de permettre aux ennemis de la paix en République Démocratique du Congo de sauter sur l'occasion. " On ne peut pas comprendre dans un contexte où nous parlons de paix, qu'il y a résurgence de la violence ", a déploré le Porte-parole du Gouvernement. " La leçon que nous devons tirer, c'est que nous devons tourner notre langue 7 fois avant de parler ", a-t-il conseillé, avant d'exhorter les uns et les autres à la responsabilité.

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" Il faut qu'on fasse la part de chose. Je pense que sur cette tribune ou ailleurs, moi-même, j'ai exprimé ce que nous considérions de la part de la Monusco comme une attitude qui n'était pas de nature à nous aider à régler la crise. Les propos, les uns et les autres peuvent les tenir.

Appeler à manifester, nous sommes dans un pays qui se veut démocratique. (... ), nous sommes dans une relation avec la Monusco depuis une bonne vingtaine d'années et les relations n'ont pas toujours été faciles. Il faut peut-être que je vous rappelle que la Monusco est venue du fait de la volonté congolais à l'époque pour travailler avec nous, nous aider à régler les problèmes d'insécurité à l'Est ", a-t-il ajouté.

Pour son baptême de feu à l'exercice de redevabilité, Khassim Diagne était tout serein. Il a déploré le recours à la violence contre la base de la Mission onusienne à Goma, tout en appelant la population à ne pas céder à l'intoxication. Il a réitéré la volonté de la Monusco à étoffer les efforts de maintien de la paix en RDC, précisément dans l'Est du pays.

Il a révélé lors des échauffourées, les assaillants ont pu emporter des équipements technologiques et plusieurs objets de valeurs. Pour ce qui est du départ de la Monusco, il a exprimé la position de la mission de se plier à la volonté du Gouvernement de la République qui, depuis l'année dernière, a tablé sur un retrait progressif. Pour rappel, la population de Goma a, durant les deux premiers jours de cette semaine, pris d'assaut les installations de la Monusco qu'elle accuse d'être passive face à la montée de l'insécurité et aux massacres des personnes.

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