Congo-Kinshasa: Violences sexuelles en milieu scolaire - L'Ired-Africa appelle les parents à plus de responsabilité

Dans le cadre de la deuxième édition du festival de droits et protection de l'enfant et de la Jeune fille, l'Innovation Réseau pour le Développement AFRICA (IRED-AFRICA), avec l'appui de l'organisation non gouvernementale (ONG) Save the children, et le centre Wallonie-Bruxelles, a organisé, la semaine dernière, une conférence sous le thème : " violences sexuelles en milieu scolaire, Quelles Pratiques ? Quels acteurs ? ". Il était question de sensibiliser les agents de l'éducation, notamment les parents, sur leur rôle crucial dans l'encadrement de leurs enfants face aux violences sexuelles en milieu scolaire.

Au cours de ladite conférence Co-animée par le Professeur de l'Institut National du Travail Social (INTS), Thaddée Katembo Kambere, et la Cheffe des bureaux de l'action sociale et assistante sociale au Ministère des Affaires Sociales, Clarisse pholatedika, des pistes de solutions à caractère préventif ont été fournies à l'assistance.

Survolant la thématique du jour, Clarisse Phola Tedika a fait comprendre que plusieurs élèves, singulièrement les filles, sont victimes des violences sexuelles par manque de communication régulière qui s'observe entre les enfants, l'école et les parents. "Par manque de communication entre les parents, enfants et écoles sont aussi des facteurs qui favorisent les violences sexuelles en milieu éducatif, car il y a des filles qui sont forcées par certains professeurs de se déshabiller ou de montrer une partie intime du corps, juste pour avoir des points, il y a aussi d'agression sexuelle entre un garçon et une fille de même promotion. Il règne un silence par manque de communication autour de toutes ces pratiques désolantes qui doivent être dénoncées par les victimes", a-t-elle révélé.

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Pour elle, en effet, l'utilisation des téléphones et l'internet qui deviennent aujourd'hui une autre vie quotidienne des enfants impacte négativement sur la conduite des élèves. Les retombés de ces images peuvent exciter l'enfant d'envisager un acte sexuel avec son collègue dans une salle de classe. Pour mettre fin à ce fléau, elle a précisé que les parents doivent gérer les téléphones de leurs enfants, et il faudra aussi une corporation entre le comité de gestion des écoles et les parents d'élèves.

Empruntant la même voie, le Professeur Thaddée Katembo Kambere a fait comprendre que la République Démocratique du Congo n'a pas un problème de vide juridique par rapport aux violences sexuelles, car les textes juridiques sont là, les dispositions légales sont très claires en la matière et l'existence des dispositions légales fait partie des moyens de prévention sociaux sanitaires des violences sexuelles. "Sur le plan éducatif, le résultat de l'enfant est affecté à l'école lorsqu'il est victime de violence sexuelle en milieu scolaire, il considère qu'il est dans un lieu des bourreaux sexuels, en lieu et place de se retrouver en lieu des formateurs, et sur ce, l'enfant peut abandonner son cursus scolaire. Sur le plan sanitaire, il y a la conséquence génitale dont la reproduction biologique de l'enfant peut être impactée. Certains inconvénients sont axés sur la santé mentale de l'enfant et sur son comportement ", a-t-il dégagé.

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