Congo-Kinshasa: IRDH - Condamnons la violence contre MONUSCO et demandons le respect du plan de son retrait progressif

CONDAMNONS LA VIOLENCE CONTRE MONUSCO ET DEMANDONS LE RESPECT DU PLAN DE SON RETRAIT PROGRESSIF

Les ONG devraient sensibiliser la population à cesser toute violence contre les soldats et cesser le pillage des biens de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).

Lubumbashi, le 27 Juillet 2022. L'IRDH condamne la violence ayant causé la mort de plus de 17 manifestants, un casque bleu et deux agents de la Police Nationale Congolaise (PNC).

Depuis le 25 juillet dernier, des habitants de Goma et Butembo se plaignent de l'inefficacité frisant la complicité des casques bleus de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) dont ils appellent au retrait immédiat.

En effet, la population s'attendait aux actions concrètes de la MONUSCO.

La Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) est établie depuis 1999, par Conseil de sécurité, conformément à la résolution 1279 (1999). Elle a été rebaptisée MONUSCO par la résolution 1925 (2010).

Et, selon la résolution 2098 (2013) portant création de la " brigade d'intervention ", elle a un MANDAT OFFENSIF de NEUTRALISER LES GROUPES ARMES, réduire la menace qu'ils représentent pour l'autorité de l'Etat, sécuriser les civils et préparer le terrain pour les activités de stabilisation.

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Le ras-le-bol de ces derniers jours est consécutif au retour en force du groupe terroriste du M23 et l'appel de la MONUSCO à la négociation.

Contrairement à novembre 2013, lorsque la brigade spéciale de la MONUSCO était massivement applaudie, pour avoir appuyé les Forces armées de la RDC (FARDC) à chasser ces mêmes terroristes du M23.

Certes, depuis de longues décennies, la cupidité aveugle des politiciens congolais à ne voir que leurs intérêts individualistes et leur politique de " OTES-TOI QUE JE M'Y METTE ", ont fait de la RDC, un Etat en faillite (failed state). Cependant, la Communauté internationale dont ce pays fait partie ne cesse de promettre à la population mutilée de lui venir en aide.

Cette promesse de solidarité internationale est attendue et entendue comme un droit émanant des peuples du monde, envers un peuple victime, longtemps meurtri.

Si des diplomates congolais désapprouvent la " condescendance " avec laquelle la MONUSCO prétend mener un " dialogue stratégique avec des groupes armés ", la population meurtrie et sans abris, quant à elle, se lasse de voir ces " pacificateurs " se promener à longueur des années, à bord des véhicules extrêmement luxueux, sans jamais parvenir à la paix.

Pis encore, même quand le Rwanda négocie officiellement au nom du M23, la MONUSCO déclare dans la presse internationale qu'elle ne voit aucune implication de ce pays sur terrain.

Les manifestations de Goma et Butembo constituent donc une expression de l'échec des Nations Unies en RDC, empirant la faillite longtemps déplorée de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national.

En dépit de la forte présence prolongée de l'ONU, la presse internationale qualifie l'activisme du M23, causant quotidiennement des morts, de " conflit oublié ".

Il est donc impensable qu'une année de plus change quoi que ce soit.

Au regard du maigre bilan de la MONUSCO, l'IRDH recommande au Conseil de Sécurité de l'ONU d'accélérer son retrait pacifique et au Gouvernement de la RDC d'amplifier la diplomatie déjà en place des coopérations militaires bilatérales, afin de mettre hors d'état de nuire tous les groupes armés, principalement, le groupe terroriste M23 et les égorgeurs de ADF.

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