Togo: Passages de péages - La " fausse " révision des...

" Dans le cadre des actions de soutien aux populations face à l'impact des crises sur le coût de la vie, les prix des passages aux péages sont revus à compter du 28 Juillet 2022 ", c'est par ces termes que le gouvernement togolais depuis mercredi dernier a introduit sa nouvelle mesurette de révision du coût des passages de péages à travers le pays.

Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, après visite, cette réduction brandie ici et là, n'en est pas une dans la mesure où le bas peuple, qui est d'ailleurs la grande masse est ignorée. Et c'est à ce bas peuple que l'on semble s'adresser au bas du communiqué : " Le gouvernement salue le sens du patriotisme des populations et les encourage à rester engagées dans les actions en faveur de la préservation du patriotisme routier commun ".

Après visite, on constate que la grande majorité des usagers est sciemment ignorée.

Ainsi, au lieu de procéder à une réduction sensible des frais de passages des Tricycles, véhicules légers, autocars bus, Poids à lourds à 2 essieux, Poids lourds à 3 essieux, et pourquoi pas supprimer la tarification de la traversée pour les engins à 2 roues (motos) qui sont les plus utilisés par le commun des Togolais, ce sont les Minibus de 9 à 15 places, Poids lourds à 4 et 5 essieux, Poids lourds à 6 et 7 essieux et Poids lourds à 8 essieux et plus qui obtiennent une révision mesurée.

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Tout porte finalement à croire que l'augmentation du prix des produits pétroliers à la pompe est intentionnelle comme l'est d'ailleurs également cette révision des prix juste pour maintenir décourager toute contestation.

Un député de la République réitère sa plaidoirie de suppression du paiement de la traversée pour moto

Modification des tarifs au péage : si on ne supprime pas le paiement des motos, on n'a rien fait.

Cela a été présenté comme une baisse sur les tarifs appliqués aux péages, mais quand on y regarde de près, seuls les poids lourds de plus de 8 essieux connaissent une baisse significative, sinon pour le reste, circulez, Il n'y a rien à voir.

Je continue à plaider pour la suppression du paiement des motos. Vous qui me suivez d'autres pays, dites dans quel autre pays on fait payer les motos aux péages en Afrique.

Il y a trois raisons pour lesquels il faut supprimer les le paiement des motos :

1 : C'est gênant pour les motocyclistes. Si vous n'avez jamais fait la moto, essayer de prendre votre argent dans la poche arrière, c'est la galère. Ensuite, parfois l'homme peut faire 30mn parce qu'ils ne trouvent pas monnaie sur 500 f. Si tu donnes 10 000 f, tu es mort debout.

2 : Ce que rapporte l'argent des motos est faible, et on peut retrouver cet argent en luttant plus efficacement contre la corruption tout en soulageant des populations à faible revenus.

3 : Si on veut absolument maintenir ce péage, il faut établir des cartes de passage gratuit aux riverains. Je prends l'exemple du péage de Pognon, sur l'axe Dapaong-Mandouri. Des paysans ayant leur champ de l'autre côté du péage paient 100 f par jour pour aller et revenir du champ. Si on considère que le paysan en saison pluvieuse va 20 fois minimum au champ, ça lui fait 2000f par mois : inadmissible. C'est la même chose pour le travailleur qui habite Tsevié et qui travaille à Lomé. C'est 1000f par jour et 20000 par mois. Les riverains doivent avoir une carte d'usager, avec un tarif forfaitaire, et dans les zones rurales, ça doit être gratuit pour les paysans.

Au Togo, j'ai l'impression que chaque fois que le gouvernement donne quelque chose avec la main droite, il le reprend avec la main gauche. Que pensez-vous de cette situation ?

Pour finir, rassurez-moi, les vélos ne paient rien. J'ai commandé un vélo et je n'aime pas les surprises. Mais je n'ai pas trop peur de ce côté-là. Avec un vélo, il suffit de le mettre sur l'épaule et passer comme un piéton. C'est adoufouli qui est bon en ce moment.

Sincèrement, ils n'ont qu'à arrêter leur péage sur les motos là. Un jour on va payer pour respirer dans pays-là.

Supprimons le paysage sur les motos, vivants.

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