Tandis que le pays continue d'épiloguer sur le survey de SAFE, deux autres surveys, aussi graves, ont été menés dans le pays: l'enquête du Fonds monétaire international (FMI) sur l'économie et celle de Moody's.
Leurs conclusions ont été publiées, les nouvelles sont inquiétantes. Mais, comme pour le survey indien, le gouvernement tente d'occulter, de minimiser, de fausser même la portée des résultats de ces enquêtes économiques.
Traduits en français facile, ces deux rap- ports disent la même chose : l'économie mauricienne est sur une pente dangereuse. Depuis des années, le pays s'est mis à vivre bien au-dessus de ses moyens. Pour ce faire, il s'est endetté au-delà du raisonnable. Une bonne part de ces dettes ont été englouties dans des projets de prestige de faible rapport économique. Quand il n'est pas dans le bling-bling du développement, le gouvernement se dédouane par des mesures populistes qui corrompent les électeurs et fragilisent davantage les perspectives économiques de long terme. Le FMI, de même que Moody's, disent tout le mal qu'ils pensent de cette fuite en avant.
L'échec n'est pas une fatalité pour autant. Les deux organismes reconnaissent les forces historiques de l'économie mauricienne et ils proposent des mesures de correction. Je suis terriblement sceptique. Ce gouvernement, déjà en campagne pour sa réélection, n'appliquera pas ces mesures d'austérité.
Quitte à solder l'avenir.