Madagascar: Transport public dans la capitale - 1 000 autobus attendus avant 2023

Après avoir survolé les récentes retombées des tournées présidentielles, le porte-parole du président de la République a abordé les sujets chauds du moment le temps d'une nouvelle rencontre avec la presse, hier.

L'État compte accélérer le pas en faveur de l'amélioration des services de transport public dans la Capitale. Hier, lors d'un point de presse tenu au palais d'Iavoloha, la porte-parole du président de la République, Lova Ranoromaro, a annoncé l'arrivée prochaine de 1 000 nouveaux autobus. Ces nouveaux véhicules " qui vont débarquer au pays d'ici la fin de l'année 2022 " vont être affrétés au transport en milieu urbain à Antananarivo. La décision a été prise, toujours selon Lova Ranoromaro, afin " de mettre en œuvre la politique de l'État relative à l'amélioration des services de transport dans la capitale ". En effet, la Présidence de la République, le ministère des Transports, la Commune urbaine d'Antananarivo, ainsi que les coopératives de transport se mettent en synergie pour avancer dans cette direction, a soutenu la porte-parole du chef de l'État. Le renouvellement d'une partie de la flotte de transport public à Antananarivo constitue une étape dans cette démarche.

50 personnes. Le bruit circule dans la Capitale depuis plusieurs semaines, et dans une ambiance où la hausse des prix des frais de transport préoccupe les ménages. Hier, dès que l'information a fait l'objet d'une publication au niveau de la Présidence, elle s'est vite propagée comme une traînée de poudre. Sur les réseaux sociaux, les réactions fusent de toutes parts et les photos pullulent les comptes. L'État, quant à lui, veut séduire car la capacité de ces nouveaux véhicules sera largement supérieure par rapport à celle des " taxis-be " actuels. " Ils peuvent transporter 25 personnes assises et 25 personnes debout, et seront également adaptés à nos routes " a précisé, hier, le porte-parole du président de la République.

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Intérêt général. Le registre politique n'a pas été occulté durant cette nouvelle rencontre de la présidence de la République avec la presse, hier. Et comme il fallait s'y attendre, la " concertation nationale " tant véhiculée par les opposants est écartée d'un revers de main par Lova Ranoromaro. Elle suspecte une arrière-pensée politique derrière cette initiative qui tend à mettre de côté les vrais problèmes actuels. Le gouvernement n'écarte pas les concertations, selon toujours cette dernière, si elles ont pour vocation à veiller à l'intérêt général, à l'instar des concertations sur le foncier et l'autosuffisance alimentaire. L'État œuvre dans cette direction, insinue la direction de la communication de la Présidence. " Le président de la République reste concentré sur la recherche de solutions aux différents problèmes sociaux du moment ", a-t-elle alors affirmé.

Fermeté. Elle reconnaît, toutefois, que la " conjoncture est difficile " et qu' " elle est plombée par la situation qui prévaut à l'échelle internationale à cause de la guerre en Ukraine ", justifie-t-elle. Mais " certaines personnes veulent s'en servir à des fins politiques " regrette la porte-parole du président de la République. Et de poursuivre que " d'autres cherchent à semer le trouble et profitent de la difficulté vécue par les ménages ". Face à ces velléités de troubles, l'État montre alors ses griffes. " L'État ne va pas céder face au calcul politique " a martelé Lova Ranoromaro. Samedi dernier, la préfecture et les forces de sécurité ont déjà démontré leur intransigeance et ont fait preuve de fermeté face au mouvement initié par les opposants au Magro Behoririka. Les autorités ne lâchent pas du lest. " Les troubles ne vont pas faire baisser les prix des carburants ni subvenir aux besoins fondamentaux des ménages ", soutient cette responsable. " Le pays et sa population sont toujours perdants dans ces troubles " poursuit-elle. Aussi, selon toujours Lova Ranoromaro, " la liberté d'expression devrait s'exercer dans le respect de la démocratie ".

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