Il s'agit de Foniké Mangué et d'Ibrahima Diallo, du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile. Ils ont été arrêtés ce week-end après les manifestations contre la junte la semaine dernière, interdites par les autorités, et qui ont fait " cinq morts et de de nombreux blessés ".
Arrêtés vendredi nuit et samedi après-midi, Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry ont été entendus lundi après-midi par un juge d'instruction au tribunal de première instance de Dixinn.
Les trois hommes ont été inculpés pour " participation à un attroupement interdit, de pillages, de destruction de biens publics et privés, d'incendies et de coups et blessures volontaires ", lors des manifestations de jeudi et vendredi dernier. Ils ont tous les trois été écroués à la prison civile de Conakry.
Par ailleurs, un procureur de ce même tribunal a requis une peine de six mois de prison avec sursis et d'une amende de 500 000 francs - soit 60 euros - chacun contre neuf jeunes gens ayant participé à cette manifestation et poursuivis pour les mêmes délits. Une décision est attendue aujourd'hui mardi.
Le FNDC a dénoncé " une énième provocation et l'instrumentalisation de la justice " par la junte.