Afrique: Covid-19 l Agalega - La vie au rythme du virus

Une semaine depuis que le Covid-19 a fait son apparition sur l'archipel d'Agalega. Si le nombre de cas ne cesse d'augmenter - nous en étions à 93 à hier, dont 89 parmi les habitants et quatre parmi les travailleurs indiens d'AFCONS -, la population reste plus que jamais sur ses gardes. Elle essaie de minimiser la propagation du virus, tant bien que mal. Masque, distanciation physique et gel hydroalcoolique sont de rigueur. L'entraide s'est mise en place.

"Plusieurs volontaires se sont regroupés pour apporter leur soutien aux autres habitants qui ne peuvent se déplacer", explique Franco Poulay. "Si un membre d'une famille est testé positif, on aurait aimé que les autres personnes habitant dans cette maison ne sortent pas afin de limiter la propagation du virus. Entre-temps, si la famille a des achats à faire, on s'en occupe. Il suffit de glisser la liste de courses sur le seuil de la porte, on fera le nécessaire." La communication demeure le meilleur outil dans ce genre de situation.

Toutefois, les Agalaéens demandent un peu de soutien de l'administration de l'archipel et aussi des officiers du ministère de la Santé, présents sur place. "Notre requête est simple. Donnez-nous le 'matériel' approprié, comme du sanitizer." Un stock de médicaments, dont des antibiotiques, du Molnupiravir, des tests rapides et des équipements ont été acheminés vers l'arichipel, soutient le ministère.

En tout cas, les habitants sont vigilants. "Il n'est pas question de banaliser la situation. Dimanche, personne ne circulait dans les rues. Les gens ont préféré rester à l'intérieur. Aujourd'hui (NdlR, lundi), on sent que plusieurs hésitent à aller travailler. Je pense qu'il y a au moins un cas par maison", avance Franco Poulay.

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Cependant, on relativise. "Surtout quand nous apprenons que ceux qui ont contracté le virus ne présentent pas de symptômes graves." Il ne faut pas oublier que plus de 1 200 personnes sont "fully vaccinated" à ce jour sur l'archipel, étrangers et habitants compris. "Les médecins présents rendent également visite à ceux qui sont malades."

Il soutient que les Agaléens ont bien retenu la leçon en se basant sur la situation ici. "Certains étaient même à Maurice pendant la pandémie. On sait donc à quoi s'attendre." Pour le moment, c'est surtout l'île du Nord qui est la plus touchée. "Celle du Sud se protège autant que possible."

Pour l'heure, il n'y a pas de rupture de stock des denrées alimentaires. De bon augure, en attendant que le virus passe son chemin...

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