Cote d'Ivoire: Dorothée Koffi Adjoua (Députée suppléante de Diabo - Languibonou) - "Mon appartenance au RHDP ne souffre d'aucun doute"

interview

A l'occasion d'une cérémonie en l'honneur des femmes dans la localité de Tikakro, dans la commune de Diabo, la députée suppléante Dorothée Koffi Adjoua a fait une intervention qui a été diversement interprétée. Le samedi 30 juillet, nous l'avons rencontrée pour en savoir davantage. Elle a bien voulu se prêter à nos questions. Interview !

Votre récente sortie à Tikakro a fait couler beaucoup d'encre et de salive sur votre appartenance véritable au RHDP. Qu'en est-il exactement ?

Il n'y a pas le feu en la demeure. Effectivement, il y a eu une sortie à Tikakro, mais les gens ont sorti les propos de leur contexte original. Loin de moi, tout ce qui a été raconté dans la presse disant que je ruse avec le RHDP. Je pense que le mot est trop fort. Je suis venue au RHDP avec toutes mes convictions, sans pression aucune. J'ai adhéré au RHDP à cause du travail qui a commencé à se faire avec mon frère Assahoré Konan Jacques sous l'impulsion du chef de l'Etat, le Président Alassane Ouattara. Je voudrais même féliciter le choix de ce dernier comme député de notre circonscription électorale. Il a su nous tenir le vrai langage, il a su vendre le produit RHDP. C'est pour tout cela que j'ai adhéré au RHDP. Avec moi, il a fait venir d'autres responsables de l'UFPDCI et plusieurs autres militants du PDCI.

Qu'est-ce qui a bien pu motiver cette sortie qui suscite tant de réactions ?

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Rien n'a motivé ma sortie à Tikakro. Il y a peut-être eu une erreur de ma part. Mais sachez aussi qu'en politique, chaque département a ses réalités. Nous sommes dans un département qui n'est pas acquis à la cause de notre famille politique. Pour cela, nous continuons de convaincre nos parents majoritairement PDCI à franchir le pas que nous avons franchi. Le langage que peut tenir un cadre RHDP dans le Nord n'est pas le même qu'un autre peut tenir au centre. Les réalités sont différentes.

Quels sont vos rapports aujourd'hui avec l'honorable Assahoré Konan Jacques ?

L'honorable Assahoré Konan Jacques est un homme qui sait apprécier les choses. Nous nous sommes fixé des objectifs à atteindre dans le Gblo. Certaines personnes souffrent en nous voyant la main dans la main en train de convaincre les militants de l'opposition à nous rejoindre. Ils font tout pour nous voir opposer. Mais, je vous assure que nos rapports sont intacts. Ils n'ont nullement été entachés.

Êtes- vous prête à soutenir un candidat de votre parti face au maire de Diabo, Koumoin René, à qui vous dites avoir un devoir de reconnaissance ?

Bien sûr. Vous savez que ce même maire dont on parle tant aujourd'hui nous a soutenus, le Dg Assahoré Konan Jacques et moi en son temps à l'occasion des législatives. La suite, on la connait. Il serait idéal que je lui ramène l'ascenseur. Mais si mon parti, le RHDP, porte son choix sur un candidat, je suis tenue de le soutenir par discipline et pour la cohésion de mon parti dans le département. En clair, je ne peux pas soutenir un candidat autre que celui de mon parti à une élection de quelle que nature que ce soit.

Ne regrettez-vous pas d'avoir quitté le PDCI pour le RHDP ?

Pas du tout. Malgré les méchancetés de certains cadres que nous avons trouvés dans le parti et qui n'ont jamais pu le faire décoller, nous sommes une belle famille autour de notre leader, Assahoré Konan Jacques. Que nous soyons RHDP, PDCI, FPI ou autres, il a su fédérer toutes les énergies autour de notre département. Il a amené tout le monde à aimer le RHDP que les populations ne voulaient même pas sentir dans notre région. C'est pour dire que le choix d'Assahoré Konan Jacques a été le meilleur. Ceux qui nous vilipendent, qu'est-ce qu'ils ont pu bien faire dans notre région ? Ce sont eux les ennemis du parti dans nos localités. Pour des propos que j'ai tenus à Tikakro, des gens font croire que des cadres du département demandent la démission de l'honorable Assahoré Konan Jacques. De quels cadres parle-t-on ? C'est la nomination d'Assahoré avec ses nombreuses actions qui ont permis de donner un coup d'accélérateur au RHDP dans notre zone. Reconnaissons cela. Pour une plus grande percée, il a invité tous nos parents à nous rejoindre et à renouer avec le développement aux côtés du Président Alassane Ouattara. En tant que politique, qu'est-ce que nous voulons pour nos populations ? C'est le développement et c'est ce que nous connaissons aujourd'hui grâce à Assahoré Konan Jacques. Je pense que les uns et les autres gagneraient à rejoindre l'équipe d'Assahoré Konan Jacques dans la sincérité. Nous avons eu le courage de dire en face de notre peuple, en face de nos cadres, de nos frères et sœurs de Diabo que nous avons changé de camp. Nous les invitons à nous rejoindre car il y a de la place pour tout le monde.

Votre retour au PDCI n'est-il pas envisageable ?

Pas du tout. Je vous dis qu'on ne m'a pas chassée au PDCI. Les gens connaissent mon engagement politique. Je ne recule pas. J'ai décidé d'être au RHDP et je le suis aujourd'hui, demain et après-demain. C'est un choix sans contrainte, sans ambages et je suis venue avec tout mon cœur, toute mon âme et toute ma fougue. J'avais été approchée par le délégué du PDCI qui est l'actuel maire de Diabo, Koumoin René. Après que j'ai abattu un énorme travail sur le terrain, les femmes Gblo du PDCI avaient souhaité que je sois la candidate du PDCI aux législatives. Je n'ai pas accepté. Je vous dis avec tout mon cœur que lorsque mon frère, mon aîné, le seul cadre de la région que le président de la République Alassane Ouattara a placé à ce poste stratégique de directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, m'a approchée pour me soumettre son projet, j'ai vu en lui, l'espoir de tout un département. Je n'ai pas hésité à saisir sa main tendue. Chez nous, il y a un proverbe qui dit : " Celui qui peut te frapper, tu le connais et celui qui peut te tuer, quand tu le vois, tu le connais ".

Avec cette polémique qui a cours en ce moment, ne craignez-vous pas une crise de confiance entre vous et votre hiérarchie politique ?

Le président de la République Alassane Ouattara qui dirige avec maestria le pays, ne peut s'attarder sur des détails, des rumeurs. C'est un grand bosseur qui sait reconnaître les valeurs. Il a besoin des hommes et des femmes qui mouillent le maillot sur le terrain. Nous voulons que les personnes hostiles à la politique du chef de l'État reconnaissent un jour qu'elles se sont trompées. Regardez comment le Gblo s'est métamorphosé sous Ouattara. Avec lui, nous avons eu des kilomètres de bitume, des centres de santé, des écoles sans oublier la promotion des fils et filles de tout le département de Botro. Diabo est aujourd'hui la petite Suisse. C'est déjà beaucoup pour le petit département de Botro. Le Président Alassane Ouattara nomme les cadres pour qu'à leur tour, ils aillent contribuer au développement de leurs localités respectives.

Une telle sortie laisse évidemment des plaies à panser. Comment comptez-vous rétablir la confiance quelque peu entachée ?

C'est sur le terrain qu'on sera jugé. Je voudrais être comptable du bilan sur le terrain et non sur les réseaux sociaux. Je voudrais me répéter pour dire que je suis venue au RHDP sans contrainte, sans pression, à la demande de mon aîné Assahoré Konan Jacques. Mon appartenance au RHDP ne souffre d'aucun doute. Je suis RHDP à 100% et je reste fidèle au RHDP. Le Président Alassane Ouattara fait un travail formidable à la tête du pays. J'ai l'habitude de voyager hors du pays. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire est en chantier grâce à un homme qui s'appelle le Président Alassane Ouattara, cet homme est arrivé comme un messie pour la Côte d'Ivoire. A tous ceux qui se sont sentis bafoués par ce que j'ai pu dire, je présente mes sincères excuses encore une fois. Je les invite à regarder sereinement l'avenir avec le Président Alassane Ouattara.

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