Escorté hier mardi 9 août 2022 sous mandat d'arrêt provisoire, l'ex président ai de l'Udps et président de l'alliance pour le Changement (ACh), Jean-Marc Kabund A Kabund a passé sa première nuit à Makala. En effet, l'élu de Mont-Amba restera détenu en attendant la fixation de la date du début de l'audience. Des griefs, l'ancien premier vice-président de la Chambre basse du parlement est accusé d'outrage au Chef de l'Etat, imputations dommageables, diffamation... , lors de son point de presse du 18 juillet dernier.
Placé sous mandat d'arrêt provisoire, des sources bien introduites affirment le respect de la procédure de l'arrestation de l'honorable Jean-Marc Kabund, laquelle est passée par la levée de ses immunités à travers une correspondance émanant du bureau de l'Assemblée nationale et parvenue au procureur général près la cour de cassation, quelques minutes avant son escorte pour la prison de Makala.
Tout commence le 18 juillet 2022, où l'élu de Mont-Amba a, dans son adresse à la presse, la première depuis qu'il a quitté son ancienne famille politique l'Udps et son poste de premier vice-président de la chambre basse du parlement, attaqué ardemment le régime en place, le qualifiant notamment de prédateur, de jouisseur, d'ennemi de la population, ...
Des propos qui ne seront pas passés inaudibles. Dix jours après, il fera l'objet de convocation par le parquet général près la cour de cassation, pour se justifier des griefs soulevés à son encontre. Un jour après sa première audition, le procureur général près la cour de cassation a adressé une correspondance au bureau de l'Assemblée nationale, sollicitant la levée des immunités parlementaires de l'honorable Kabund, afin d'entamer des poursuites judiciaires contre lui.
Après deux séances d'audition, le surnommé maitre-nageur s'est vu happer à la troisième séance par le parquet près la Cour de cassation, qui a décidé de le mettre sous mandat d'arrêt provisoire, après que le bureau Mboso l'ait lâché éperdument, autorisant toutes poursuites judiciaires à son encontre.
De l'autre côté, les avocats de l'accusé clament la violation de la procédure. Pour Me Henriette Bongwalanga, il fallait que l'instruction du parquet se termine avant toute autre poursuite. " On n'a pas respecté la procédure qui demande à ce que l'instruction du parquet termine. Puis, on peut l'inviter à l'Assemblée nationale. La procédure n'a pas été respectée. Après l'audition de ce jour, notre client a été mis sous mandat d'arrêt provisoire malgré ses immunités ", a-t-elle indiqué.