Mali: A Gao, les jeunes saluent le départ de l'armée française

Les derniers soldats de la mission Barkhane ont quitté le Mali ce lundi 15 août 2022, après neuf ans d'opérations militaires.

L'état-major de l'armée francaise a confirmé que les derniers éléments de Barkhane avaient passé dans la journée la frontière pour se rendre au Niger.

"La France reste engagée au Sahel", a souligné dans un autre communiqué la présidence française, ainsi que "dans le Golfe de Guinée et (dans) la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme."

Poussés vers la sortie

Poussés vers la sortie par une junte malienne hostile, les Français ont transféré ces six derniers mois, toutes leurs emprises à l'armée malienne, dont la dernière, à Gao (Nord), ce lundi.

Ce dimanche 14 août, plusieurs dizaines de personnes avaient manifesté dans cette localité de Gao pour demander à la force militaire française, Barkhane, d'accélérer son départ.

Parmi les manifestants, de nombreux jeunes. Pour mieux comprendre ce qui motive ces jeunes Maliens et comment ils vivent les crises que traverse le pays, la DW a joint Khader Touré. Ce jeune journaliste dirige la Radio Anian à Gao. Il revient d'abord sur la manifestation de dimanche (14.08).

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Cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter son interview.

Nouveau dispositif militaire dans le Sahel

A l'opération Serval lancée en janvier 2013 contre les groupes djihadistes qui avaient conquis le nord du pays et menaçaient de descendre sur Bamako, la capitale, a succédé en août 2014, Barkhane, visant les djihadistes disséminés dans les pays de la bande sahélo-saharienne. Une operation qui a mobilisé jusqu'à 5.500 hommes sur le terrain en 2020.

Cette présence militaire au Sahel sera divisée par deux d'ici la fin de l'année, à environ 2.500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d'une base aérienne à Niamey et l'appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne. Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N'Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè. Paris discute avec d'autres pays d'Afrique de l'Ouest pour proposer son appui, notamment dans le Golfe de Guinée.

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