Sénégal: Sophie Diallo Dossou, coordonnatrice du pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté - " En Israël, à Rome, à Lourdes, tout est fin prêt "

17 Août 2022

Le vol d'avion à destination des lieux saints de la chrétienté quitte Dakar ce 24 août avec, à bord, 350 pèlerins sénégalais. Dans cet entretien, la coordonnatrice de ce pèlerinage en Israël, à Rome (Italie) et Lourdes (France) , Sophie Diallo Dossou, évoque les préparatifs, l'appui de l'État et les dispositions prises pour un bon séjour des pèlerins sénégalais.

Le pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté 2022 se tient du 24 août au 13 septembre. Où en êtes-vous avec les préparatifs ?

Nous avons démarré les préparations par une Assemblée générale avec tous les membres du comité directeur. Chaque année, avant d'entamer le pèlerinage, nous faisons d'abord l'évaluation de l'année écoulée et ensuite nous tenons une assemblée générale d'ouverture. De là, nous déterminons tout ce qu'il y aura à faire. En 2020, nous avions commencé les inscriptions, mais nous n'avions pas pu terminer à cause de la Covid-19. En 2021 aussi, nous avons essayé, mais avec la pandémie, les aéroports n'étaient pas ouverts et la situation ne permettait pas de faire le pèlerinage. Dieu merci, nous nous retrouvons en 2022 et tout recommence de la meilleure façon.

Quels sont les enseignements tirés du dernier pèlerinage ?

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Au moment où je partais en repérage, cette année, j'ai pris ces évaluations pour en tenir compte. Avec la Covid-19, les hôtels, les restaurants n'ont pas travaillé. Beaucoup avaient fermé. Nous avons insisté sur la salubrité, la bonne condition des hôtels. J'ai visité tous ces lieux : les hôtels, les restaurants, les basiliques.

Est-ce que tout est fin prêt en Israël, en Italie pour un bon accueil des pèlerins sénégalais ?

En Israël, à Rome, à Lourdes, tout est fin prêt. Nous espérons qu'il n'y aura pas de difficultés majeures. Nous avions un hôtel en Israël qui a été remplacé par un autre de même niveau. Nous avions vérifié, regardé et tout était conforme.

Combien de pèlerins seront convoyés cette année en terres saintes, à Rome et à Lourdes ?

Il y aura 350. Nous avons maintenu le nombre comme les années précédentes. La demande est très forte. Nous avons 80 à 100 demandeurs qui n'ont pas été pris en compte, mais nous avons tenu à ne pas augmenter le nombre à cause de la Covid-19. Nous avons jugé bon de maintenir le même nombre parce que même chez nous, pendant la messe, il y a la distanciation dans les églises. Ce qui veut dire que dans une église qui contenait 100 à 150 personnes, en accueillera 75, compte tenu de la distanciation. Tout a été allégé. Néanmoins, nous sommes toujours obligés de prendre des précautions dans ce sens.

Actuellement, les pèlerins sont convoqués dans les différentes ambassades pour les visas. Est-ce que cette liste de 350 demandeurs sera épuisée avant le 24 août ?

Nous avons la certitude que cette liste sera épuisée. Nous remercions l'ambassade d'Italie parce que c'est le pays d'entrée. Israël, c'est un visa individuel et l'agence est israélienne. Dans le contrat, il est stipulé qu'elle va gérer tout ce qui est visa. Pour ce qui est de l'Italie et de la France, un visa Schengen est délivré et la première entrée sera Rome. Voilà pourquoi l'ambassade d'Italie s'en charge. S'il plait à Dieu, entre le 15 et le 19 août, tout le monde passera.

À quand le premier vol à destination des lieux saints de la chrétienté ?

Nous n'avons qu'un seul vol. Nous avons préféré affréter un avion avec l'agence et c'est ce que nous faisons depuis deux ou trois éditions. On prend un seul avion et tout le monde va partir, s'il plait à Dieu, le 24 août pour rentrer le 13 septembre 2022. Ce sont les agents de l'agence partenaire qui vont nous acheminer partout où nous irons. Pour les bus, ils sont très confortables, climatisés et avec du wifi pour faire les circuits intérieurs. Je demande à tous les catholiques de venir assister à la messe d'envoi qui est très importante et qui se fera le 23 août à 18 heures à l'église Saint-Pierre de Baobab. Il y aura une dernière assemblée générale qui se fera aussi le 23 août dans la matinée avec tous les pèlerins pour leur donner les dernières consignes sur le port vestimentaire adéquat.

Quelles sont les consignes qui ont été données aux pèlerins pour se prémunir contre la Covid-19 ?

Les pèlerins sont formés en sept groupes de 50 personnes chacun. Dans chaque groupe, il y a un chef qui est membre du Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec). Il y a un encadrement religieux sanitaire, c'est-à-dire que dans les groupes, il y a, au moins, un prêtre et un agent de santé. Cet encadrement médical a un chef de mission, mais nous travaillons tous en étroite collaboration avec tous les encadreurs. Nous remercions le ministère de la Santé, pour son étroite collaboration avec nous missionnaires de la foi. Le ministère et le chef de mission nous ont facilité la vaccination de tous les pèlerins afin d'éviter les longues files à l'aéroport. Dans ce contexte de pandémie, l'on demande le pass sanitaire partout dans le monde. Si nos pèlerins ne se font pas vacciner, ils seront obligés de faire le Pcr. La vaccination nous aiderait tous et chacun pourra voyager en très bonne santé.

Qu'est-ce qui est prévu au cas où un pèlerin est testé positif à quelques heures de son départ ?

Nous ne le souhaitons pas, mais c'est quelque chose qui peut arriver. Nous avons une couverture médicale, une assurance. En Israël, il y a une assurance Covid-19 et une assurance sur tout le trajet. Je pense que la manière dont nous sommes organisés va nous faciliter les choses. On saura que telle personne est dans tel groupe. Chacun choisit son binôme, c'est-à-dire, la personne avec qui il veut passer la nuit. Avec tous ces éléments, si l'on voit qu'un tel a chopé la maladie, on saura avec qui il était en contact. Nous avons plusieurs médecins qui seront avec nous lors du voyage. Nous pensons que Dieu sera avec nous.

Quel a été l'apport de l'État du Sénégal dans l'organisation du pèlerinage de cette année ?

Nous sentons très bien l'appui de l'État, grâce à notre tutelle, le ministère des Affaires étrangères. Dès que nous démarrons les préparatifs du pèlerinage, nous le saisissons. Nous avons eu plusieurs réunions et des rencontres avec le ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, et avec toute son équipe. Elle nous mettait en rapport, au besoin, avec tous les démembrements de l'État intéressés par ce que nous faisons. Je profite de l'occasion pour les remercier parce qu'ils nous ont assistés encadrés. Ils ont prévu de nous ouvrir sept guichets au Hangar des pèlerins pour que tout se passe comme il faut. Un grand merci au Chef de l'État. Grâce à la subvention de l'État, beaucoup de pèlerins vont pouvoir effectuer le pèlerinage. N'oubliez pas que nous faisons quatre pays. S'il fallait payer par coût/pays, ce serait excessivement cher. Cette année, le prix a été maintenu à 2,7 millions de Fcfa, comme lors de la précédente édition, grâce à cette subvention de l'État.

Le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques travaille dans des conditions difficiles avec un local très étroit. Quel appel lancez-vous aux autorités pour que le Cinpec puisse bénéficier d'un local plus adéquat ?

Nous avons fait appel à plusieurs reprises. Nous avons eu des promesses, mais nous attendons toujours d'avoir un bon local. On nous a promis un terrain comme c'est le cas pour le Hajj musulman pour que nous puissions construire une maison du Cinpec. Mais, dans un premier temps, nous aurions aimé que l'État nous trouve un endroit adéquat puisque notre pèlerinage national. Nous attendons le terrain promis et nous y mettrons les moyens pour le construire rapidement. C'est une nécessité à régler pour que nous puissions libérer les locaux de la cathédrale que nous occupons présentement.

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