Madagascar: Infrastructure routière - Le global et le local en chien de faïence à Belo

La route reliant Morondava à Belo fait 105 kilomètres. Quelques coopératives font la jonction, avec des véhicules d'un autre âge comme les " Super Goélette " et les minibus plus modernes à l'état discutable.

Entre la chaleur, le mauvais état des routes et l'insécurité, c'est une aventure au quotidien pour les chauffeurs de taxi-brousse de réaliser le trajet. Cinq heures à tout casser, avec une vitesse moyenne de 20 km/h.

La raison selon les usagers est simple. Il faut maintenir l'état de cet axe afin de garder le cachet pittoresque de la route des allées des baobabs. Cela au détriment des simples citoyens.

En temps de pluies, des témoignages de chauffeurs parlent de 12 heures passées sur cette même piste. Pour les évacuations sanitaire d'urgence, le pilotage frôle le suicide collectif selon toujours les conducteurs de taxi-brousse.

Donc, pour le plaisir des touristes, toute une population doit se soumettre à une " spéculation du misérabilisme ". Le choix est loin d'être cornélien, penser au peuple ou penser aux devises. Belo et ses environs semblent ne pas trop compter sur les rentrées d'euros ou de dollars.

Les autochtones arrivent à vivre de la pêche, de la culture d'arachide, du riz, du maïs et d'autres encore. La région est productive, la main-d'œuvre ne manque pas également. Seul souci : la route pour acheminer les récoltes vers Morondava, Antsirabe, Antananarivo...

Des terrassements ont déjà été effectués, mais le coût de ce type de travaux est insupportable à terme pour les caisses de la région, du district ou des institutions responsables. La meilleure solution est de goudronner selon les plus radicaux.

" De cette manière, ce sera facile pour les forces de l'ordre de porter secours aux victimes des attaques des dahalo ", fait remarquer une usagère.

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