Madagascar: Tuerie à Ifanadiana - Vingt-sept suspects mis en prison

Concernant le meurtre abominable de trois enfants et d'un sexagénaire du 5 août à Kelilalina Ifanadiana, vingt-sept présumés auteurs et complices ont été écroués, jeudi.

Fixées sur leur sort, vingt-sept personnes ont été présentées au juge des enfants près le tribunal de Mananjary, avant-hier. Elles ont toutes été placées en détention préventive.

Ces prévenus ont été poursuivis pour l'assassinat monstrueux de trois enfants de 6, 8 et 9 ans, et d'un notable de 65 ans, à Antsaha Kelilalina, district d'Ifanadiana. Le crime a eu lieu il y a quinze jours.

Certes, pas plus de détails n'ont filtré à l'issue de leur enquête, mais ce qui est sûr, les charges ont été assez solides pour les conduire en taule. La date du procès n'a pas encore été fixée. Le mobile du forfait résiderait dans un litige foncier. Le conflit aurait dégénéré en homicide constaté chez l'autre camp et dont le commanditaire serait le sexagénaire.

Barbarie

C'était alors le 5 août minuit, des assaillants au nombre indéterminé ont assiégé le hameau d'Antsaha. Ils ont fait intrusion chez le père de famille et les enfants. Ils n'ont épargné aucun d'eux. Ils les ont charcutés à mort.

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Les criminels ont agressé neuf autres villageois. Insatisfaits de cette cruauté, ils ont incendié leurs habitations. Trois cases ont été consumées. Les scélérats ont pris le large dans le noir après avoir commis l'irréparable.

L'alerte a été donnée un peu tardivement car le réseau téléphonique est totalement absent sur la localité où s'est passée la barbarie. Ceux indemnes se sont dépêchés jusqu'au chef-lieu de commune pour demander de l'aide. Le maire a à son tour prévenu les gendarmes.

Les forces de l'ordre et le comité de sécurité villageoise ont investi en meute la zone. Dès le lendemain du crime, une dizaine de suspects ont été capturés. Le chef de bande est tombé sous les balles pendant son arrestation. Il essayait de défier les gendarmes.

Trois cas de boucherie faisant au total quarante-sept morts ont été enregistrés en l'espace de quelques jours seulement, le 29 juillet à Ankazobe, le 5 août à Ifanadiana et le 11 août à Farafangana. Un conflit foncier a été le germe de deux premiers et une vieille rancune pour le troisième cas.

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