Madagascar: Imerintsiatosika - Un soldat tue un gendarme

Un gendarme principal de première classe est mort poignardé par un soldat du Régiment d'artillerie lourde d'Imerintsiatosika, samedi à 1h30 du matin.

MEURTRE. Le gendarme principal de première classe Jimmy Tsiasanda Ratsimandresy a été lardé de coups de couteau par un soldat de deuxième classe du Régiment d'artillerie lourde (RAL), samedi à 1h30 du matin, à Ambohitran-tenaina-Imerintsiatosika. Il n'a pas survécu à ses blessures.

La veille soir, un bal a été organisé chez la famille du gendarme à l'occasion d'une exhumation et l'inauguration du nouveau tombeau. L'adjudant en service à la brigade de police de la route (BPR) de Toamasina a bénéficié d'une permission de quinze jours, du 13 au 27 aout, pour y assister. Quatre militaires du RAL sont venus à la fête bien arrosée qui s'est justement déroulée près de leur camp.

Sous l'influence de l'alcool, ils ont abordé et courtisé deux filles, membres de la famille organisatrice. Elles les ont repoussés. L'un d'eux a alors sorti un poignard pour intimider les demoiselles. Leurs yeux affolés fixés sur l'arme blanche, elles ont crié à l'aide.

Dernier souffle

Ayant entendu les appels au secours, l'adjudant s'est interposé. Il a essayé d'attraper le couteau pour le ranger. Le pire est alors arrivé : le soldat s'est tourné vers lui et l'a poignardé à trois reprises, la première fois sur son ventre, la seconde et la dernière sur ses côtes gauches. Dans la mêlée, l'agresseur et son acolyte ont été maîtrisés et arrêtés par le fokonolona. Les deux autres se sont carapatés dans le noir pour échapper au lynchage.

%

Avisés par le chef du fokontany, cinq gendarmes dirigés par le commandant de brigade locale se sont dépêchés sur les lieux pour intervenir et dresser le constat. Ils ont évacué leur collègue blessé vers l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA), mais il y a rendu son dernier souffle. Ses supérieurs, le commandant du RAL et le procureur d'Arivonimamo ont été informés des faits. Des gendarmes de Toamasina se sont déplacés jusqu'à Antananarivo pour s'occuper des obsèques.

Les deux captifs ont été retenus en garde à vue pour leur sécurité et les besoins de l'enquête. Ils encourent une lourde peine et un renvoi, selon une brève explication officieuse. L'arme du crime a été saisie et mise sous scellée.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.