Présente en Côte d'Ivoire dans le cadre de la Coupe d'Afrique des Nations de la zone 3, la présidente de la Confédération africaine de volleyball (CAVB), Bouchra Hajij, parle du niveau de l'organisation des compétitions et dévoile certains projets pour le volleyball africain.
Vous venez d'assister à la finale des dames remportée par le Ghana. Comment avez-vous trouvé le niveau des deux équipes ?
Super ! Je suis agréablement surprise par la qualité du jeu des deux équipes. J'ai vraiment aimé le niveau technico-tactique de ces jeunes joueuses. Je trouve dommage que leur participation se limite seulement au niveau zonal. Elles ne déméritent pas par rapport aux nord-africains. Je donnerai une ou deux joueuses qui n'ont pas leur semblable de l'autre côté. J'invite les gouvernants, les gouvernements, à soutenir le volleyball pour que ces talents puissent participer à la CAN. Elles donneront le meilleur d'elles-mêmes et je suis sûre qu'elles feront rayonner leurs pays respectifs.
Quel sera l'apport de la Confédération africaine de volleyball ?
C'est déjà trop tard pour travailler sur les équipes seniors. Mais nous avons une vision stratégique. Il y a un plan qui est mis en place pour le perfectionnement des équipes nationales. Mais l'apport le plus important, c'est niveler par le bas. On va travailler chez les jeunes catégories. C'est dans cette optique qu'on organise, pour la première fois, le championnat d'Afrique scolaire au mois de novembre au Maroc. Nous allons prendre en charge tous ces jeunes et commencer le B. A-BA du volleyball pour qu'ils puissent représenter leurs pays respectifs dans les manifestions continentales et internationales.
Et vous devez noter l'organisation de cette compétition.
Une très belle organisation. Je suis de cœur avec la fédération ivoirienne. Ils ont mon soutien. On a promis leur donner l'organisation du championnat d'Afrique 2024 des jeunes. C'est un projet qui est mis en place pour préparer les jeunes aux Jeux olympiques de la jeunesse à Dakar en 2026.
Comment voyez-vous le volleyball africain dans trois ou quatre ans ?
J'ai beaucoup d'espoir. Aujourd'hui, la cartographie au niveau continental a changé. On avait l'Egypte, la Tunisie, le Maroc et l'Algérie. On vient de sortir d'une compétition de beach volleyball au Maroc et on peut dire qu'on a maintenant, le Mozambique, le Botswana, le Mali. Tout le monde, aujourd'hui, travaille. On les soutient pour qu'ils prospèrent sur le continent et même ailleurs.