Congo-Kinshasa: Vulgarisation de la Résolution 1325 et conflit d'intérêt /Justice - Des représentants de CNWP et CVM chez Rose Mutombo

La ministre d'Etat, ministre de la Justice et de Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, a échangé à tour de rôle avec deux délégations, jeudi 18 août 2022, dans son cabinet de travail à Kinshasa. La première délégation était composée de représentants de l'ONG internationale de droit américain Global Network of Women Peacebuilders (GNWP), présente dans plus de 50 pays. La seconde délégation était celle des syndicalistes de la Congolaise des voies maritimes (CVM).

Après échanges avec la ministre de la Justice congolaise, la directrice des programmes de GNWP, Katrina Leclerc, a indiqué que la ministre de tutelle, Rose Mutombo est, depuis un temps, son partenaire local au niveau de la République Démocratique du Congo, à travers le Cadre de concertation de la femme congolaise (Cafco), aussi, la synergie pour les femmes qui sont victimes des violences sexuelles au Nord-Kivu et la Safeco au Sud-Kivu.

"La ministre d'Etat est membre de notre réseau depuis plus de dix ans. Nous travaillions avec elle lorsqu'elle était à la tête de la Cafco. Pour nous, c'était une obligation très positive de pouvoir la rencontrer et qu'elle puisse aménager son temps pour nous puisque ça fait une décennie que nous travaillons avec elle pour vulgariser la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de Nations Unies ", a-t-elle indiqué.

Pour sa part, Katrina Leclerc a fait savoir qu'il y a eu énormément de réussite. Certainement que sa délégation a voulu lui annoncer que le secrétaire général des Nations Unies a reconnu la République Démocratique du Congo comme pays de localisation de la Résolution 1325 ou Résolution femme, paix et sécurité qui a connu beaucoup d'avancées au niveau local et le développement des lignes directrices pour la localisation mais également pour les activités consistant à localiser, vulgariser et à s'approprier ce programme femme, paix et sécurité dans maintes provinces et au niveau des autorités locales et les membres de la société civile.

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"En RDC, nous avons un plan d'action national femme, paix et sécurité étant donné que la RDC est parmi les 103 pays au monde à avoir un plan d'action national à cet égard, et ce plan d'action national tire à sa fin. Donc, nous discutons de comment le gouvernement congolais pourra évaluer les points forts et les points moins forts de son plan d'action national et de sa mise en œuvre. Ensuite, qu'est-ce qui pourra être fait pour continuer ces avancées à l'égard des femmes, paix et sécurité à travers le pays surtout dans l'Est de la RDC, évidement avec les conflits qu'on y voit et des conflits qui ne sont pas nécessairement armés. Donc, conflits interpersonnels, conflits de la femme et d'autres conflits qui touchent à la vie quotidienne des femmes", a-t-elle ajouté.

Aimé Puati Mbumba, qui conduisait l'Intersyndicale de la Congolaise des voies maritimes, a fait part à Rose Mutombo du conflit judiciaire qui oppose cette entreprise de l'Etat à Mboyo Ilombe, connu sous le sobriquet de Pélé Mongo. A en croire le président de la délégation syndicale de la CVM, Pélé Mongo a traîné cette entreprise de l'Etat en justice par le fait qu'il a estimé que la CVM a libéré un navire turc qui lui devait de l'argent. Pélé Mongo a déclaré que la CVM n'avait pas le droit de le libérer.

Le président de l'Intersyndicale a souligné qu'il ne revient pas à la CVM de délivrer le certificat de partance. "Nous sommes venus auprès de la Mme la ministre d'Etat, ministre de la Justice parce que nous estimons que les intérêts de la République doivent être préservés. Il est à noter que la CVM est une entreprise du Portefeuille de l'Etat. Il n'est pas question aujourd'hui qu'un Congolais puisse narguer l'Etat par de combines avec certaines autorités qui en tirent des dividendes ", a-t-il déclaré.

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