Afrique de l'Ouest: Libre circulation des personnes et des biens dans l'espace UEMOA - Le CIP-UEMOA prend l'avis des usagers ivoiriens

" Il n'y a pas d'intégration si les citoyens ne peuvent circuler librement ; si les biens d'un pays ne peuvent pénétrer un autre Etat sans entraves ni quand un ressortissant d'un pays tiers ne peut exporter son expertise dans un autre Etat et s'y installer ". Ces propos sont de Lucien Kokou Houngnibo, président du Comité Interparlementaire de l'Uemoa (CIP-Uemoa). Il les a tenus, hier jeudi 18 août, à la Chambre du Commerce et d'Industrie (CCI) de Côte d'Ivoire. C'était à l'occasion de la tenue de la première activité test d'audience publique initiée par le Comité en Côte d'Ivoire.

Selon l'honorable Kokou Houngnibo, cette activité vise à susciter un débat interactif et à recueillir des points de vue sur l'application des actes de l'union et les expériences vécues par les acteurs que sont les opérateurs économiques, les commerçants, les transporteurs, les transitaires et importateurs afin de suivre l'effectivité de la mise en œuvre effective des textes communautaires.

C'est d'ailleurs ce qui justifie le thème : " Pratiques anormales en matière de libre circulation des personnes et des biens : Expérience de l'Observatoire des pratiques anormales (OPA) ". Pour lui, l'audience publique est un exercice de redevabilité envers les populations de l'union.

Le ministre Sidiki Konaté, représentant le président de l'Assemblée nationale, a fait observer que l'Uemoa connait beaucoup d'avancées en matière de mesures d'intégrations qui restent à être traduites sur le terrain. Afin de rejoindre les grands ensembles régionaux comme l'Union Européenne (UE).

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Professeur Filiga Sawadogo, commissaire chargé du Département du marché régional et de la Coopération, a saisi cette opportunité pour appeler les Etats membres à accélérer la transposition et l'application des textes en souffrance.

Touré Faman, président de la Chambre du Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire, n'a pas manqué de saluer cette initiative. Il a indiqué que le secteur des transports en général, le transport routier en particulier, joue un rôle important dans cette intégration. Car permettant de rapprocher les marchés, les zones de production et les zones de consommation. " Force est de constater toutefois que la libre circulation n'est pas une réalité tangible. Elle est fortement entravée par de nombreux obstacles. Les barrières physiques, les prélèvements illicites, les rackets systématiques, les retards dans le transport des marchandises entre les différents pays membres en sont les causes ", a-t-il soutenu.

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