De nouvelles formes d'opérations économiques douteuses se multiplient sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook et WhatsApp, depuis plusieurs semaines. Des annonces publicitaires boostées promettant des rémunérations allant jusqu'à 700.000 ariary par jour.
En effet, face à la paupérisation et la dégradation du pouvoir d'achat, les spéculateurs vendent facilement de l'espoir. Un des utilisateurs ayant expérimenté le nouveau système nous a apporté son témoignage. " L'annonce m'a évidemment attiré, car ce serait une très grande chance de pouvoir gagner 700.000 Ar chaque jour. Même si, à deux reprises, j'ai été victime d'escroqueries liées aux fameux MLM (Multi Level Marketing) déguisés, j'ai voulu essayer cette nouvelle plateforme qui semblait différente. De plus, ils citent des noms de grandes marques multinationales comme partenaires. Mais avec ma grande prudence, j'ai demandé à rencontrer un responsable au siège de la société. Le rendez-vous n'a jamais eu lieu. Avec mes mauvaises expériences, j'ai tout de suite senti une arnaque, alors j'ai décidé de laisser tomber ", nous a confié cette mère de famille qui tient à garder l'anonymat.
Payer en ligne. Pour en avoir le cœur net, nous avons contacté les promoteurs d'une des quelques plateformes promues sur les réseaux sociaux. En effet, le responsable de la plateforme que nous avons choisi propose un travail en ligne qui consiste, dans un premier temps à commercialiser des produits, ensuite à payer une certaine somme d'argent " à titre d'investissement et de contribution à la production ".
Pour gagner la confiance des utilisateurs, ces promoteurs utilisent WhatsApp et demandent à " l'employé en ligne ", qu'ils appellent parfois " client ", d'effectuer quelques tâches sur la plateforme pour gagner de l'argent d'un montant symbolique, sans avoir à investir. Mais cette expérience évolue petit à petit et incite l'utilisateur à verser jusqu'à plusieurs millions d'ariary, dans l'espoir de gagner quotidiennement quelques centaines de milliers d'ariary. Certes, il s'agit d'un bon investissement, dans la mesure où les rémunérations quotidiennes sont perçues et que le système perdure.
Tout comme notre témoin, nous avons fait une demande de rendez-vous pour examiner la fiabilité du système. Une demande qui n'a pas été satisfaite et qui a également énervé notre interlocuteur. Bref, sur les réseaux sociaux, les organisations promouvant ce nouveau système se multiplient et prennent des noms différents, suivant les régions cibles. Cependant, leurs initiateurs ont le même langage, le même style de communication et incitent leurs cibles à verser de l'argent à titre d'investissement. La prudence est de mise.