Cote d'Ivoire: Affaire des soldats ivoiriens arrêtés au Mali - Le mouvement " Je suis 49 " rencontre la diaspora malienne

Une rencontre pour briser le mur de méfiance. C'est ainsi qu'on pourrait qualifier les échanges qui se sont tenus, hier mardi 23 août 2022, au siège du CNDH, entre le mouvement " Je suis 49 " de la Fédération de la jeunesse ivoirienne pour la libération des soldats ivoiriens détenus au Mali et la diaspora malienne en Côte d'Ivoire. Cela, à l'initiative du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire (CVCI).

Yeo Pepegaligui, porte-parole du mouvement " Je suis 49 ", qui a annoncé un sit-in dans les jours à venir devant l'ambassade du Mali en Côte d'Ivoire jusqu'à la libération des soldats, a rassuré la communauté malienne de ce que leurs actions ne sont pas dirigées contre elle. " Nous n'avons jamais manqué de garder au plus profond de nous cette fraternité. Nos actions se sont toujours inscrites dans cette logique ", a-t-il expliqué.

C'est au nom de ces liens " cordiaux " qu'ils disent être venus participer à ces discussions avec le Conseil national de la jeunesse du Mali, le Haut conseil des Maliens en Côte d'Ivoire ainsi que le Conseil supérieur de la diaspora malienne présents à cette rencontre facilitée par le CVCI. Ceci, dira-t-il, pour " montrer que nos relations ont été bonnes et continueront à être excellentes malgré cette situation ".

Traoré Aboubakrine, vice-président du Conseil supérieur de la diaspora malienne en Côte d'Ivoire, a salué chez la jeunesse ivoirienne " une volonté manifeste d'apaiser les tensions ". C'est dans cette veine qu'ils se sont également engagés aux côtés de cette dernière pour voir dans quelle mesure ils pourront ensemble conjuguer leurs efforts pour sensibiliser les différentes communautés au calme.

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Selon Diaby Issiaka, président du CVCI, son action s'inscrit dans le cadre du programme " Prévention des violences communautaires " de son organisation. " Dès que nous avons perçu les prémices qui démontrent qu'il peut y avoir des risques d'affrontements, on a souhaité ne pas les minimiser. Nous sommes descendus sur le terrain pour agir afin qu'il n'y ait pas de violence", a-t-il indiqué.

Ainsi donc cette rencontre vise à briser le mur de méfiance entre les communautés par le dialogue. " On a constaté qu'il n'y avait pas de contact entre les jeunes et la communauté malienne. Or le déficit de communication peut entrainer beaucoup de choses. Il fallait donc créer le cadre pour qu'ils échangent et créer des synergies d'actions qui vont éviter des affrontements en Côte d'Ivoire ou ailleurs ", a-t-il souligné. Pour lui, dès lors que chaque camp a privilégié la voie diplomatique lors de cette rencontre, il importe de mettre certaines actions en veilleuse pour créer un environnement sociopolitique favorable.

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