Fraude à Nanisana. Une candidate au concours d'entrée à l'École nationale de la Magistrature et des greffes (ENMG) a été expulsée de sa salle d'examen, hier matin. Elle a été prise en flagrant délit de fraude.

" Quarante-cinq minutes après le début des épreuves, une candidate a été prise avec une feuille remplie de notes. Elle a copié sur sa feuille de copie, ce qui était inscrit sur cette feuille ", dénonce le directeur général de l'ENMG, Anthony Ramarolahi-hain-gonirainy.

La candidate, de la filière judiciaire, n'est plus autorisée à continuer l'examen. " Les autres poursuites seront discutées, plus tard ", enchaîne le directeur général.

Le concours d'entrée à l'ENMG a été souvent entaché de fraudes et de corruptions. Ce qui a conduit à l'annulation de la session de février 2018, par exemple. Les feuilles de copie ont été brûlées, à l'époque.

Anthony Ramarolahi-haingonirainy, nommé en 2019, se lance comme défi d'organiser un concours sans fraude et sans corruption. " Si vous avez remarqué, le concours qui s'est tenu en 2021 s'est bien déroulé. Des améliorations ont été apportées en cette session ", indique-t-il, mardi, au début des épreuves. Quand aux suspicions de corruption, il a tenu à souligner que la lutte contre la corruption est l'affaire de tous.

" Il n'appartient pas uniquement à l'ENMG, a u Bureau indépendant anticorruption ou à l'État de mener cette lutte. Tout le monde doit y contribuer. J'exhorte aux candidats de ne pas donner de l'argent à qui que ce soit ou à qui se vante d'avoir des connaissances. C'est déjà une étape importante. Lorsque personne ne donne, personne ne recevra. D'ailleurs, nous avons déjà dit l'an dernier que nous ne recevons pas de pot-de-vin ", martèle-t-il.

Trois mille cinquante candidats concourent pour les cent places ouvertes en filière judiciaire, administrative et financière à l'ENMG. Les épreuves se terminent demain.