Cote d'Ivoire: Affaire " La réconciliation n'a jamais démarré " A l'age du MGC - Simone Gbagbo dans le déni

" Le processus de réconciliation nationale n'a jamais démarré avec sérieux ". Ces mots ont été prononcés, samedi 20 août 2022, par l'ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo donnant son avis sur la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire. C'était lors de sa prise de parole à l'assemblée générale extraordinaire du Mouvement des Générations Capables (MGC) qui l'a portée à la tête de ce nouveau parti politique.

Dire les choses ainsi, c'est faire preuve d'une grande cécité. Comme le dit l'adage, " même si tu n'aimes pas le lièvre, il faut reconnaître qu'il court vite ". Car depuis 2011, des pas de géant ont été accomplis en faveur de la réconciliation dans notre pays sous la houlette du président de la République, Alassane Ouattara. C'est au nom de la réconciliation que l'ex-première dame a elle-même recouvré la liberté après avoir bénéficié d'une loi d'amnistie prise en 2018 par Alassane Ouattara. En même temps que plusieurs dignitaires du précédent régime.

Plusieurs d'entre eux ont regagné le pays et ont même été réintégrés à la fonction publique. Ils sont libres de mener leurs activités professionnelles et même politiques sans être inquiétés. Les nombreux Ivoiriens qui avaient fui le pays ont fini par rentrer. Sur 300 000 réfugiés ivoiriens recensés dans les pays de la sous-région, plus de 280 000 ont regagné la mère-patrie. Heureux de retrouver un pays transformé. Incarcéré dans les geôles de la Cour pénale internationale aux Pays-Bas, Laurent Gbagbo est rentré en Côte d'Ivoire depuis le 17 juin 2021, soit une décennie après l'avoir quitté.

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C'est parce que la paix est à nouveau de retour en Côte d'Ivoire, après le triste épisode de la crise post-électorale à laquelle Simone et son époux Laurent Gbagbo ne sont pas étrangers, que le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a mis fin au statut de réfugié ivoirien depuis le 30 juin 2022.

Aussi est-il utile de rappeler que la vie politique est aujourd'hui totalement apaisée. Les partis politiques mènent librement leurs activités. Les acteurs politiques quant à eux se parlent. Des canaux de discussion existent. Il s'agit du dialogue politique dont tous les Premiers ministres sous Alassane Ouattara en ont fait un élément de gouvernance. On se souvient que c'est sous la houlette du Premier ministre Hamed Bakayoko que, pour la première fois depuis près 20 ans, tous les partis significatifs ont pris part aux élections législatives de 2021.

Le chef de l'État Alassane Ouattara lui-même a, dans le prolongement du dialogue politique, reçu le 14 juillet 2022 ses deux prédécesseurs, les présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo au Palais de la présidence de la République. Et au sortir de cette audience, le président de la République a réitéré sa volonté de maintenir le dialogue en les consultant chaque fois que le besoin se fera sentir.

Par ailleurs, le 6 août 2022, le président de la République a accordé la grâce présidentielle au président Laurent Gbagbo. Dans cette dynamique, il a procédé au dégel des comptes de son prédécesseur et au paiement des arriérés de rentes viagères de l'ancien chef de l'Etat. S'agissant du vice-amiral Vagba Faussignaux et du commandant Jean-Noël Abéhi qui, soulignons-le, étaient condamnés pour des infractions liées à la crise post-électorale de 2010 qui a fait officiellement 3000 morts, ils ont bénéficié de la liberté conditionnelle.

C'est indéniable. La réconciliation est véritablement en marche en Côte d'Ivoire. Seulement ceux qui ne veulent pas voir, refusent de voir. Sur les autres plans, social ou économique, il est inexact pour Simone Gbagbo d'affirmer de façon péremptoire que " dans tous les secteurs d'activités, les clignotants sont au rouge ! ".

Au plan social, il serait plus honnête pour l'ex-député de reconnaitre les efforts qui ont été faits dans ce domaine. En effet, sous Alassane Ouattara, ce sont une vingtaine de nouveaux CHR qui ont été construits, des dizaines d'autres réhabilités et équipés, sans compter les nombreux hôpitaux généraux construits ou réhabilités. L'école sous Ouattara a retrouvé ses lettres de noblesse. La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) ne règne plus en maître absolu dans l'espace scolaire. Les années scolaires débutent et se terminent à date. Les efforts du gouvernement ont contribué à réduire le taux de pauvreté qui est à moins de 35% aujourd'hui. L'eau potable, l'électricité dans les villages n'est plus un luxe.

Pour ce qui est de la dette, là aussi, Simone Gbagbo gagnerait à s'attacher les services d'économistes pour comprendre mieux la trajectoire adoptée aujourd'hui par la Côte d'Ivoire. Car à ce niveau, tous les experts félicitent le pays pour les prouesses qui ont été réalisées. Le taux d'endettement autorisé dans l'UEMOA est de 70%. La Côte d'Ivoire, elle, a un taux d'endettement de 45%. D'où vient-il qu'on parle de surendettement dans ces conditions ? Sur la question, le chef de l'Etat a été très clair : " ce taux est soutenable ".

Un adage le dit si bien. " On ne peut pas réveiller quelqu'un qui fait semblant de dormir ". Et c'est bien dommage !

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