Madagascar: Tradition - L'exhumation des victimes de la Covid-19 autorisée

Désormais, les familles des victimes du coronavirus peuvent déposer une demande auprès de la préfecture de police d'Antananarivo, pour transférer leurs corps jusque dans leurs tombeaux familiaux.

GISCARD Andriano, député de Manakara, repose désormais parmi les siens dans sa ville d'origine, à Manakara. Sa famille a récupéré son corps, inhumé temporairement à Bongatsara, pendant l'épidémie de coronavirus. Il a été exhumé et transporté dans la région de Fitovinany au début de cette semaine, puis, enseveli à Manakara, hier.

Giscard Andriano est décédé en avril 2021, des suites des complications de la Covid-19. Le protocole sanitaire sur l'enterrement des victimes de la maladie indique que l'enterrement doit se faire dans l'immédiat. D'où son enterrement en dehors de son tombeau familial, au moment de son décès. Le transport des corps des personnes décédées dans la région d'Analamanga, vers les autres régions, même celles qui ont succombé d'une autre maladie que le coronavirus, a été également interdit. Les familles avaient le choix entre le cimetière d'Anjana-hary et le Fasan'ny Firaisampo à Anosiala. D'autres ont été enterrés dans d'autres cimetières dans la région d'Analamanga.

Un an après la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus, la plus meurtrière pour Madagascar depuis la circulation de ce virus dans le pays, l'État autorise la récupération des corps des victimes et leur transfert vers leurs villes d'origine.

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Présence exigée

Ceux qui ont un proche inhumé à Antananarivo et qui souhaitent faire la translation dans son corps vers leur caveau familial, peuvent déposer leur demande à la préfecture de police d'Anta-nanarivo. " Nous avons reçu une vingtaine de demandes jusqu'ici ", indique le préfet de police d'Antananarivo, le général Angelo Ravelonarivo.

Une source auprès du ministère de la Santé pub-lique souligne que la présence d'un médecin inspecteur et d'un représentant de l'État, comme le chef de district, à l'endroit où s'effectuera l'exhumation du corps, est exigée. " C'est le médecin qui décidera si le transfert du corps peut s'effectuer ou non ", précise la source.

Les quelque quarante corps inhumés au Fasan'ny Firaisam-po, qui a une capacité de cinq cents tombes, n'auraient pas été récupérés par leurs proches jusqu'ici, selon le maire d'Anosiala, Olivier Randriamihaja.

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