Gabon: Communiqué de presse de la Rédaction

Par communiqué référencé 0026/HAC/CAB-PDT, le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), M. NGOYO MOUSSAVOU, fait injonction aux médias numériques de se conformer aux dispositions légales qui régissent la communication en République Gabonaise. A ce titre, notre journal PDF (Presse du futur), créé le 13 mai 2022, est nommément cité au 104è rang dudit communiqué.

A toutes fins utiles pour nos lecteurs, votre journal est une initiative de jeunes Gabonais expérimentés et diplômés en sciences de la communication et de l'information. Les injonctions de la HAC pourraient prêter à confusion, en nous faisant passer pour des "hors-la-loi".

Ce qui est loin de refléter la réalité. Puisque nous avons déjà entamé le processus de légalisation auprès des services de l'Agence Nationale de la Promotion des Investissements (ANPI), sous l'entreprise dénommée PDF COMMUNICATIONS, à la suite d'une interpellation faite à notre Rédaction par la HAC.

Nous comptons mener cet engagement à son terme.

Cependant, nous voulons très respectueusement rappeler au président de la HAC, en sa qualité d'homme des médias, que les entrepreneurs du secteur de la communication n'ont pas que des devoirs vis-à-vis de l'Etat.

Le Gouvernement, notamment le ministère de la Communication, et la HAC devraient au préalable accompagner ces entrepreneurs que nous sommes, car les obligations qui nous lient à l'administration créent des charges financières.

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Aussi, il apparaît urgent et important de démocratiser le secteur de la publicité et de la communication institutionnelle au Gabon. Ce, indépendamment de la ligne éditoriale de chaque média. Davantage, lorsqu'on a conscience de la récente polémique qui, à tort ou à raison, accuse la presse d'une corruption à l'initiative de la présidence de la République.

Une relation professionnelle qui se fait pourtant sous d'autres cieux en toute transparence et selon les règles de l'art. Parce que les institutions de la République se doivent de travailler avec toutes les presses dans un cadre officiel.

En se plaçant au-dessus des considérations politiques et partisanes réelles ou supposées, qui ne devraient pas justifier la "prise en otage" imposée à ces institutions républicaines en faveur des seuls dirigeants, militants et sympathisants du Parti Démocratique Gabonais. Ces problématiques doivent interpeller la HAC.

Faute de quoi, la Rédaction du journal PDF aura toute la latitude et la liberté de poursuivre ses publications en marge des injonctions de la HAC. Ce d'autant que l'Etat ne possède objectivement aucun moyen opérationnel de censure contre notre média gratuit, numérique et innovant dans le milieu de la presse gabonaise. A moins de censurer tous les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp, Telegram...) qui sont par essence ses canaux de distribution. Si c'est pour nous l'unique moyen de se faire comprendre, nous n'hésiterons pas.

Nous restons, sur ces questions, disposés à ouvrir tout dialogue avec les autorités compétentes. Car, nous souhaitons que notre pays s'inscrive dans une démarche moderne, novatrice et décomplexée des relations entre les institutions et la presse.

Comme l'indique la dénomination de notre journal, nous sommes la Presse du futur (PDF) : non plus seulement le quatrième, mais aussi le cinquième pouvoir conscient de ses droits. Puisque les moutons se baladent parfois ensemble, mais...

Avec toute notre considération.

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