Madagascar: Élevage - Seconde vague de vaches laitières

Boire du petit lait n'est pas encore la tasse quotidienne des Malgaches. Beaucoup reste à faire sur le chemin du renouveau pour obtenir des résultats probants. Afin d'éviter le pis-aller de circonstance.

Une performance à améliorer. La consommation des produits laitiers, toutes variétés confondues, reste dérisoire à Madagascar. Comparée aux autres pays africains. Loin des 60 kilos par personne par an prônée par l'Organisation mondiale de la santé, OMS. Car, elle n'est que de 12 kilos dans la capitale et 5 pour tout Madagascar. Plusieurs projets ont été initiés pour refaire ce retard, mais la hausse généralisées des prix, matières premières comme des intrants, risque de contrarier les projections établies.

" 43 millions de litres en plus de la production actuelle estimée à environ 100 millions de litres. C'est l'objectif national à atteindre dans les trois prochaines années", d'après la directrice exécutive de la Malagasy dairy board MDB, Mira Rakotondrandria au cours d'une rencontre avec la presse au mois de juillet. Une prévision tout à fait réalisable malgré la stagnation de la production nationale enregistrée ces dernières années, a-t-elle prédit.

Plusieurs points sont à reconsidérer afin de relever ce défi. Le coût de production élevé, le faible potentiel génétique des vaches, le manque de suivi zootechnique et sanitaire sont autant de difficultés auxquelles les producteurs laitiers sont encore confrontés.

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Accès aux terres

Mira Rakotondrandria y ajoute les entraves pour l'accès aux terres qui handicapent la production des fourrages et constituent de ce fait un écueil non- négligeable pour l'alimentation animalière.

Tout cela n'empêche pas les préparatifs pour accueillir la prochaine arrivée de vaches laitières. Le ministère de tutelle affirme que les éleveurs désireux de les prendre en charge, ou les petits ruminants, ont suivi une formation dans ce sens du 16 au 20 août. Les stagiaires venaient de six régions. Boeny, Menabe, Analanjirofo, Bongolava, Vakinankaratra et Atsianana. La production laitière est à la base des chaînes de valeurs jusqu'au produits finis. Le pouvoir d'achat famélique des ménages ne prête pas non plus à l'essor de la filière. Même si plusieurs enseignes, dans la plupart des cas artisanales, sont présentes sur le marché, les prix des fromages ou des yaourts, par exemple, s'alignent suivant la qualité proposée.

L'importation des 1 000 vaches laitières et des 1 200 petits ruminants a été adoubé en Conseil des ministres au mois de juin. Leur acquisition vise à améliorer les races malgaches et à augmenter le volume de production. Une première vague d'importation de 165 têtes de vaches montbéliardes et normandes a été réalisée au mois d'octobre. L'acquisition de ces génisses a fait l'objet d'appels d'offres pour leur rachat par des prestataires bien encadrés avec le soutien du projet présidentiel Fihariana. Dont la remise des Cartes vertes pour contourner les problèmes fonciers. Un préalable pour mieux produire.

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