Madagascar: Dossier Taxi-moto - Tollé chez les taxis-ville du FTAR

Le dossier des taxis-moto est inscrit à l'ordre du jour du conseil municipal pour un réexamen, puis un vote mardi prochain, le 30 août 2022.

Le 30 août, le conseil municipal sera à nouveau sollicité pour (re)trancher sur la question de la régularisation des taxis-moto. De quoi causer un tollé chez les taxis-ville regroupés au sein de l'association FTAR. La présidente de cette association, Clémence Raharinirina, a dénoncé, hier, l'approche adoptée par l'exécutif au sein de la Commune urbaine d'Antananarivo. " Le maire (ndlr, d'Antananarivo) a déjà affirmé par le passé ne pas chercher à régulariser les taxis-moto. Or, nous savons aujourd'hui que l'exécutif est à l'origine du retour de ce dossier dans la liste des dossiers inscrits à l'ordre du jour du conseil municipal, mardi prochain ", a-t-elle affirmé. Faut-il rappeler que le dossier a déjà été examiné par le conseil municipal l'année dernière et que le vote s'est soldé par un rejet de la régularisation des taxis-moto. Ce retour " en force " du sujet cette année témoigne, selon Clémence Raharinirina, du manque de sérieux de l'exécutif, rendant ce dernier " indigne de la confiance " de ses administrés.

Grève générale. Ainsi, les taxis-ville n'entendent pas " se laisser faire " face à ce qu'ils qualifient de " menace " pour leur gagne-pain. La grève générale décidée par les taxis-ville lors de leur réunion le 12 août 2022 en cas de réinscription du dossier taxi-moto à l'ordre du jour du conseil municipal, sera maintenue. Une décision diversement interprétée par les usagers parmi lesquels certains y voient une démarche qui ne ferait qu'avantager les taxis-moto.

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Quoi qu'il en soit, les taxis-moto restent déterminés à se faire une place dans le secteur du transport urbain à Antananarivo. Cependant, leur comportement dans la circulation laisse à désirer, du point de vue de certains usagers, dénonçant le non-respect des réglementations et du code de la route par les taxis-moto : " Ils affirment vouloir entrer dans la légalité alors que nombreux d'entre eux ne sont même pas capables de respecter les réglementations déjà en vigueur actuellement. Pourrait-on croire qu'ils respecteraient les réglementations qui seraient mises en place pour les régir si on les autorisait à exercer légalement ? ".

Le vote du conseil municipal mardi prochain est ainsi très attendu aussi bien par les taxis moto que les taxis-ville.

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