Le risque de la propagation du VIH/Sida augmente à l'heure actuelle selon l'organisation Réseau Mad'aids. La sensibilisation doit être renforcée.
Le Réseau Mad'aids donne un signal sur un éventuel risque de la montée du nombre d'infections au VIH/Sida dans le pays. Cette annonce a été faite hier, au Drop'In Center à Beravina Itaosy afin de renforcer la vulgarisation de la prise en charge des patients infectés par le virus à Madagascar. " Nous tenons à tirer la sonnette d'alarme sur cette maladie qui se propage lentement dans la société. Actuellement, et selon les chiffres obtenus en juin, près de dix mille huit cent trente-six personnes vivent avec le VIH dans tout Madagascar ", souligne Firinga Johnson Victorius, directeur de l'organisation non gouvernementale.
Parmi la population touchée, les jeunes sont les plus nombreux. Un enfant de 4 ans suivrait déjà un traitement en tant que séropositif. " La population la plus jeune détient le plus grand nombre des patients infectés. Ils ont moins de 40 ans et c'est principalement la population active qui est exposée ", enchaine-t-il.
D'après lui,, dix mille trois cent quatre vingt-sept suivent un traitement. Le pays reste particulièrement en alerte face à la maladie malgré le faible taux de prévalence dans l'ensemble qui est actuellement de moins 1%. L'ONU Sida, lors d'une conférence internationale sur le Sida à Montréal, au Canada, début août, a mis en exergue la montée de l'infection au VIH dans certains pays du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord, de l'Europe de l'Est, de l'Asie centrale, de l'Amérique latine. Madagascar et quelques pays de l'Afrique noire font partie du lot. Selon le rapport mondial 2022, une personne par minute décède de causes liées au VIH/Sida et 1,5 million de personnes ont été nouvellement infectées par le virus en 2021, contre 3,2 millions en 1996.
Mobilisation
Plusieurs facteurs empêchent certaines personnes de se faire dépister, pour ne citer le déni de la maladie, la peur de la stigmatisation, etc. Toutefois plusieurs facteurs empêchent certaines personnes de se faire dépister, pour ne citer que le déni de la maladie et la peur de la stigmatisation. Le Réseau Mad'Aids demande une mobilisation et une sensibilisation de masse face à ce danger.
La pandémie liée à la Covid-19 a fait que l'on prenne en considération les maladies prioritaires et a surtout influé sur le financement du sida. " La mobilisation de la société civile et la prise de conscience de l'État sur l'importance de la considération du VIH/Sida est primordiale pour endiguer la propagation de la maladie. Le dépistage permet également de détecter le VIH à temps", indique le responsable de l'organisation. Du dépistage communautaire à un autotest, les actions de sensibilisation et de prise en charge à temps permettent de limiter la propagation du VIH, notamment auprès des plus jeunes.