En Angola, malgré un score faible, le MPLA est en passe de remporter les législatives et d'offrir un second mandat au président sortant Joao Lourenço.
Avec un peu plus de 51% des voix après le dépouillement de 97% des bulletins de vote, le MPLA au pouvoir se maintient à la tête du pays à l'issue des élections législatives de mercredi (24.08).
Toutefois, jamais le MPLA n'avait enregistré un score aussi faible lors des législatives. Au fil des ans, d'une élection législative à l'autre, le parti a perdu 10 points. Il pointait à 71 % des voix en 2012, 61 % en 2017. Et désormais à 51%.
Un score qui suffit certes à garder la main sur le Parlement et à désigner le président du pays. Car en Angola, c'est la personne qui est tête de liste du parti victorieux aux législatives qui est investi chef de l'Etat.
Le président sortant, Joao Lourenço est ainsi, à 68 ans, en passe de rempiler pour un second mandat de cinq ans.
Composer avec l'opposition
Mais selon les résultats quasi définitifs, son parti perd la majorité des deux tiers, et n'aura donc pas les coudées franches comme par le passé pour faire passer des lois sans le soutien d'un autre parti.
Le MPLA devra ainsi composer avec la progression fulgurante du principal parti de l'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola. L'Unita est sur le point de signer un score historique avec près de 44 % des votes, contre 26 % en 2017. Le parti est dirigé par le charismatique Adalberto Costa Junior, qui a notamment misé sur le vote des jeunes, moins attachés au MPLA historique.
En finir avec le pillage du pays
L'ancien président José Edouardo dos Santos, qui doit être enterré ce weekend à Luanda, a dirigé l'Angola pendant près de quatre décennies, pendant lesquelles il est accusé d'avoir pillé les richesses du pays pour enrichir sa famille et ses proches.
Selon les données de la Banque mondiale, plus de la moitié de la population angolaise vit ainsi dans la pauvreté, pendant qu'une petite frange de la société profite des importantes rentes pétrolières.
