Le culte du dimanche a été une nouvelle fois troublé au siège de Jesosy Mamonjy Ankorondrano, hier. Alors que dans la matinée, tout a débuté paisiblement, c'est vers 11h que des personnes sont venues troubler le bon déroulement du culte.
Les protestataires ont apporté des sifflets pour affirmer leurs désaccords. " Les personnes auraient été de la partie adverse. Elles ont été invitées à sortir du temple. Elles ont pris des photos mais dans la foulée une altercation a eu lieu et le téléphone a été cassé. Un homme aurait proféré des menaces à l'encontre des forces l'ordre. Il a été saisi par la police lorsqu'il s'apprêtait à monter dans un bus pour fuir ", témoigne un fidèle présent dans la matinée.
Les forces de l'ordre ont dû intervenir pour calmer les tensions. Bilan, des personnes ont été appréhendées dans la matinée. " On a dû arrêter six personnes parce qu'elles étaient à l'origine de la perturbation du culte ", annonce le préfet d'Antananarivo, joint au téléphone, hier. Les incidents n'ont pas toutefois interrompu le culte. " Les éléments de la partie adverse étaient venus dans la matinée dans le temple. Après une interruption de quelques minutes, et les arrestations des six personnes, le culte a continué ", indique un fidèle. Dès la matinée, des forces de l'ordre ont quadrillé le lieu. Les fidèles ont été fouillés à l'entrée du temple
Terrain d'entente
Un service d'ordre de sécurité a été mis en place pour assurer la sécurité dans l'enceinte de l'Église Jesosy Mamonjy. " Nous avons près de cent cinquante services d'ordre. Ils ont pour rôle de sécuriser le lieu avec l'appui des forces de l'ordre. Des caméras de surveillance ont été même installées ", indique le Pasteur Raymond Randrianatoandro, lors de son interview avant le culte.
La mésentente entre les fidèles ne semble pas se finir. Les tensions persistent entre l'équipe du Pasteur actuel et de la partie adverse. Le Pasteur Raymond Randrianatoandro a même porté plainte après avoir eu des menaces de mort. Le procès qui s'est déroulé la semaine dernière et qui a été reporté pour le 9 septembre, a pour but de demander aux deux parties une entente convenable. Jusqu'à présent, aucune n'a été trouvée. Les incidents du 16 août ou les affrontements entre les fidèles ont été les faits marquants. Des personnes ont été blessées et des destructions matérielles ont été répertoriées. Le préfet d'Antananarivo a indiqué que les mesures seront renforcées.