Congo-Kinshasa: Bintou Keita - " Le départ de la MONUSO est acté depuis plusieurs années "

Il existe des procédures pour demander le départ d'une mission des Nations unies. Le recours à la violence pour demander le départ de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) est intolérable, a affirmé lundi 29 août à Beni (Nord-Kivu) la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita.

Devant la presse, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en RDC, a déclaré :

" Le départ de la MONUSO est quelque chose qui est acté depuis plusieurs années. Ceux qui se souviennent, il y avait dans le pays plusieurs endroits où il y avait des casques bleus. Aujourd'hui, les casques bleus ne sont plus que dans trois provinces. On parle de territoires où se trouvent les problématiques de la présence des groupes armés au niveau local, mais aussi de groupes armés étrangers. "

Mais, fait-elle remarquer, ce n'est pas la situation d'il y a des années en arrière. " On est prêt à recevoir toutes les critiques constructives qui nous permettent de nous améliorer. Mais il faut aussi dire toute la totalité de l'histoire et pas seulement une partie de l'histoire quand ça arrange ", a poursuivi Bintou Keita.

Sérier le sentiment anti-MONUSCO

La cheffe de la MONUSCO a fait remarquer qu'une frange de la population veut le départ de la mission onusienne. Mais, ajoute-t-elle, il y a aussi des Congolais qui approuvent le travail que fait la MONUSCO, mais qui sont intimidés par certains acteurs :

" Je crois qu'il est important de sérier. Moi je fais de l'écoute de la population à travers les parties prenantes. Et j'entends à la fois ceux qui sont contre, mais j'entends aussi eux qui sont pour. Et malheureusement, ceux qui sont contre sont les plus vocaux, sont les plus entendus.

On a l'impression que tout le monde est représenté à travers ceux qui sont les plus vocaux. Moi, je vais m'accrocher à ceux qui sont les voix silencieuses, et qui, malheureusement, se font menacer par ceux qui sont les plus vocaux, lorsqu'ils essaient de dire qu'ils ont une vue différente de celle qui est préconisée pour demander le départ de la MONUSCO ".

Elle a appelé les médias à faciliter la compréhension de la mission de la MONUSCO par la population.

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