Comores: Union des Comores - " Pas d'investissement dans la dictature "

Le consultant d'ACI Human Rights Tadjidine Said Mze Bacar revient à la charge pour demander la libération de l'ancien président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.

Quatre ans. C'est le provisoire qui dure. Le cas de l'ancien président de l'Union des Comores en est une illustration puisque Ahmed Abdallah Mohamed se trouve en détention préventive depuis le 21 août 2018. Soit depuis quatre ans et une dizaine de jours alors que la durée de pareille mesure privative de liberté est de huit mois maximum, selon le code de procédure pénale comorien.

Détention illimitée. Le ministre de la Justice du régime du colonel Azali de reconnaître lui-même que l'ancien président des Comores est " en détention provisoire illimitée ". Ce qui s'apparente à une condamnation de fait à la prison à vie quand bien même cela n'aurait pas fait l'objet d'une décision judiciaire. Au contraire, la Justice comorienne, par le biais d'un juge d'instruction près le Tribunal de Première Instance de Moroni avait rendu une " ordonnance autorisant l'inculpé à partir à l'étranger pour des soins médicaux suite aux prescriptions de son médecin traitant ". À charge pour l'intéressé, " à son retour sur le territoire national, après les soins médicaux à l'étranger, de réintégrer la maison d'arrêt de Voidjou jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné ".

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Traités internationaux. L'ancien président n'a pu aller se faire soigner à l'étranger puisque le régime en place avait opposé une fin de non recevoir à l'exécution de l'ordonnance rendue par le juge d'instruction au nom du peuple comorien. " Depuis 2017, le Colonel Azali foule aux pieds les traités internationaux signés et ratifiés par les Comores comme les Traités de Rome, de Genève et de Vienne ", déplore Tadjidine Said Mze Bacar, consultant international des Droits de l'Homme auprès d'ACI (Africa Culture International) Human Rights.

Libération immédiate. Face à l'appel du président Azali aux investisseurs étrangers à venir aux Comores, le consultant susnommé de rétorquer qu' " il n'y a pas d'investissements dans la dictature qui fait fi de l'Etat de droit ". Il en veut pour preuves, la répression, les arrestations arbitraires dont sont victimes d'ex-dirigeants et d'anciens élus voire des membres de la presse. Et de citer entre autres, les noms d'Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, du gouverneur Salami Abdou et du journaliste Abdallah Abdou Hassan. ACI Human Rights demande aux autorités comoriennes la libération immédiate notamment de l'ancien président Sambi. Pour Tadjidine Said Mze, " trop, c'est trop ".

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