Tunisie: Lutte contre le terrorisme - Nos forces militaires et sécuritaires aux aguets

4 Septembre 2022

Si les derniers mois ont été marqués par une stabilité sécuritaire, avec une saison touristique et la Ticad 8 qui se sont déroulées sans incidents, c'est que les institutions sécuritaires et militaires travaillent sans relâche pour identifier les menaces et poursuivre les éléments terroristes et tous ceux qui leur apportent soutien et logistique.

C'est dans ce cadre que les efforts des unités sécuritaires et militaires ont été couronnés de succès à trois reprises en l'espace de quelques jours. A cet effet, l'opération menée dans la zone tampon près du mont Salloum, dans le gouvernorat de Kasserine, par des unités de l'Armée et de la Garde nationales, a abouti à l'élimination de trois terroristes appartenant à l'organisation "Jond Al-Khilafa". Les services de la police technique et scientifique ont identifié les corps de deux terroristes à partir de leurs empreintes digitales.

Il s'agit de Saber Ben Othman Ben Abdullah Al-Tahri (né le 19 décembre 1987) et Hafez Ben Lahabib Ben Abdessalem Rahimi (né le 09 octobre 1997). Quant au troisième élément terroriste qui, après avoir été assiégé, a fait actionner une ceinture explosive, il s'agit, d'après les premières données disponibles en attendant la présentation de ses restes aux analyses génétiques pour vérifier son identité, du terroriste Baha Chiibi. Il est à noter qu'à la suite de l'opération, deux kalachnikovs, une arme Shtayer, une ceinture explosive, une grenades, trois téléphones portables, une somme d'argent en monnaie tunisienne et une quantité de denrées alimentaires ont été saisis. Dans le même contexte, six membres de soutien et de logistique aux terroristes, ont été appréhendés.

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Cette opération fait suite aussi à une importante saisie d'armes et de munitions à Ben Guerdane, le 1er septembre 2022. Cette opération, menée par une unité spéciale de la Garde nationale et une autre relevant de la direction de lutte contre le terrorisme, a pu mettre la main sur un convoi de 11 fusils kalachinkovs, de 14 chargeurs de munitions et de 4.400 cartouches de calibre 7,62. Cette opération préventive a été menée sur instructions du parquet près le pôle judiciaire de lutte antiterroriste.

Selon la même source, deux individus impliqués dans des crimes de trafic d'armes au profit d'organismes terroristes ont été arrêtés. Ce n'est pourtant pas le seul succès sécuritaire enregistré lors de ces derniers jours puisque le 27 août 2022, jour de l'ouverture du sommet de la Ticad 8 dans notre pays, un individu a forcé avec son camion les barrages policiers.

" Il a été interpellé sur-le-champ ", a indiqué le ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine. L'homme, qui selon la version du ministre, souffrait de troubles psychiatriques et était dans une phase avancée d'une maladie grave, a essayé de se débarrasser de la carte SIM de son téléphone. " Les unités sécuritaires, toutes spécialités confondues, avaient passé au peigne fin la scène du crime et sont parvenues à retrouver la puce qui a été transmise aux services concernés pour analyse ", a révélé le ministre.

Remous au cœur de l'institution sécuritaire

Malgré les succès enregistrés, l'institution sécuritaire fait face à des tentatives de déstabilisation menées par des syndicalistes qui essayent à cor et à cri d'imposer leur diktat et un style de fonctionnement administratif qui risque de porter atteinte à la gestion des affaires des forces sécuritaires armées. Ainsi, les révélations faites par Taoufik Charfeddine, ministre de l'Intérieur, à propos des agissements de quelques syndicalistes sont inquiétantes et méritent les mesures appropriées. Il y a lieu d'abord de noter l'acte d'insubordination de la part d'un sécuritaire syndicaliste qui a donné l'ordre aux forces destinées à sécuriser les festivals, à se retirer suite à ce qu'il a qualifié " d'atteinte aux mœurs ", lors d'une représentation de Lotfi Abdelli.

Un tel acte est Conseil des ministres Adoption de plusieurs projets de décrets et d'arrêtés à caractère économique La Cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a présidé, hier, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un Conseil des ministres qui a adopté les projets de décrets et d'arrêtés présidentiels suivants : UGTT "Des efforts sont à fournir pour aboutir à un accord" La centrale syndicale n'est pas parvenue, lors des séances de négociation tenues avec le gouvernement, à établir un accord définitif relatif à l'augmentation des salaires, au titre des années 2021, 2022 et 2023 ni au sujet des conventions en suspens.

Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, vendredi, le président du Haut comité de contrôle administratif et financier (Hccaaf), Imed Hazgui, qui lui a remis le rapport de l'instance au titre des années 2020/2021. Lors de l'entretien, le Président de la République a mis l'accent sur le besoin de changer les législations relatives aux instances de contrôle, afin de leur permettre d'accomplir leurs missions dans les meilleures conditions et d'atteindre les objectifs escomptés, lit-on dans un communiqué de la présidence de la République.

A cette occasion, le Chef de l'Etat a indiqué qu'un projet de loi relatif aux instances de contrôle, dont le Hccaaf, sera élaboré prochainement. Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail, Noureddine Taboubi, a appelé la Cheffe du gouvernement à déployer des efforts partant de la position qu'elle occupe pour parvenir à un accord qui tienne compte de l'intérêt du pays et des prestations sociales. C'était lors d'une déclaration donnée aux médias et publiée sur la page officielle de l'organisation ouvrière, en marge d'une session de formation organisée hier à Monastir.

Concernés par le cycle de formation, les départements de l'administration et des finances, de la jeunesse et de la femme et des associations relevant de l'Ugtt. A cette occasion, Taboubi a souligné que des décisions seront prises en concertation avec les structures de la centrale syndicale, au cas où aucun accord ne serait trouvé avec le gouvernement.

L'Ugtt n'est pas parvenue, lors des séances de négociation tenues avec le gouvernement, à établir un accord définitif relatif à l'augmentation des salaires, au titre des années 2021, 2022 et 2023 ni au sujet des conventions en suspens. parents. Les vaccins antiCovid-19 pour les enfants sont disponibles dans les centres de vaccination du pays, selon la liste publiée sur la page facebook du ministère, a encore ajouté la même source. Le programme de visa d'affaires américain a été lancé au profit des membres de la Chambre de commerce tuniso-américaine (AmCham), le 31 août 2022, a annoncé, vendredi, l'ambassade des Etats-Unis à Tunis.

Ce programme vise à promouvoir les échanges commerciaux entre les EtatsUnis et la Tunisie, en aidant les membres de l'AmCham à développer des liens plus fructueux avec leurs homologues américains. Grâce à ce programme, les membres de la chambre tuniso-américaine pourront demander des rendez-vous de visa accélérés pour effectuer des voyages d'affaires vers les Etats-Unis.

Créée en 1989, la Chambre de commerce américaine en Tunisie est une organisation non gouvernementale dont la mission est d'encourager les relations entre les hommes/ femmes d'affaires et les entreprises en Tunisie et aux EtatsUnis d'Amérique.

Elle a également pour vocation d'aider à développer les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays. Tunisie-USA Lancement du programme de visa d'affaires américain Créée en 1989, la Chambre de commerce américaine en Tunisie est une organisation non gouvernementale dont la mission est d'encourager les relations entre les hommes/femmes d'affaires et les entreprises en Tunisie et aux Etats-Unis d'Amérique. contraire aux règles militaires et sécuritaires qui régissent ces corps armés. En effet, " quel que soit le grade du syndicaliste, il n'a pas l'autorité nécessaire pour exiger l'obéissance des agents en mission sur le terrain ", a indiqué le ministre lors d'une rencontre avec les médias.

" Cet agissement peut rompre la chaîne du commandement et la non-application des ordres avec toutes les conséquences graves qui peuvent en découler, notamment en présence d'un public qui se compte par milliers, a-t-il ajouté. Mais ce n'est pas la première fois que des syndicalistes sécuritaires bravent le droit et enfreignent les règles qui régissent la profession.

En effet, les multiples " fuites ", déclarations faisant état de révélations de faits ou de données personnelles d'individus faisant l'objet d'enquêtes policières est une violation du respect des règles de protection du secret et d'usage du droit de réserve, notamment lorsqu'ils s'expriment sans autorisation préalable sur des questions de sécurité nationale.

Cette montée en puissance des syndicats policiers s'explique par le nombre grandissant de leurs adhérents. Ces derniers, bien qu'ils disposent d'une mutuelle, trouvent dans ces syndicats une autre organisation à même de leur fournir des services sociaux et financiers, tel que les prêts personnels moyennant une cession sur salaire. Le flux financier, tel que révélé par le ministre de l'Intérieur, s'élève à plus de 40 millions de dinars par an.

Ces transactions financières ne s'adossent pourtant à aucun texte réglementant cette activité par les structures syndicales. C'est ainsi qu'à force de prélèvements, certains agents se trouvent sans salaire ou presque alors que la loi stipule que les prélèvements ne doivent en aucun cas dépasser 40% du salaire.

En décidant de mettre un terme à ce mode de prélèvement, qui désormais sera assuré par la direction des affaires administratives et financière du ministère, le ministre confie la gestion des ressources humaines à la structure appropriée, plusieurs syndicalistes ont opté pour l'escalade en entamant des sit-in devant plusieurs districts policiers.

Après l'échec des négociations, l'ordre a été donné de démanteler les tentes qui servaient de lieu de contestation et d'évacuer leurs occupants. Cet acte, considéré de nature à troubler l'action des forces sécuritaires en pareille période où les menaces sont sérieuses, fait l'objet d'une enquête administrative et judiciaire.

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