Madagascar: Commerce avec l'UE - La Grande Ile abritera un nouveau cycle de négociations

Madagascar va abriter le 9e cycle de négociations commerciales de l'Accord de partenariat économique intérimaire (APEI) entre l'Union européenne (UE) et cinq pays de l'Afrique orientale et australe (AfOA5). La nouvelle a été confirmée dernièrement par Sadiah Razafimandimby, Directrice en charge du Commerce extérieur auprès du Ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC). Selon toujours cette responsable, ce nouveau cycle de négociations au contenu de l'APE portera sur dix thèmes, dont trois seront abordés à Madagascar du 18 au 23 septembre prochain, ajoutant que les pays de l'AFOA discuteront également avec l'UE du paquet de financement s'inscrivant dans le programme dénommé "Global gateway".

A noter que Madagascar, Maurice, les Seychelles, les Comores et le Zimbabwe, les pays qui constituent l'AfOA5, ont signé l'APEI avec l'UE en 2009. L'accord est appliqué provisoirement depuis mai 2012. En octobre 2019, l'UE a entamé des négociations avec les cinq pays pour approfondir l'APEi existant. On sait en outre que la balance commerciale de Madagascar est excédentaire en ce qui concerne le commerce avec l'Europe. La Grande Ile qui écoule notamment de la vanille, des produits miniers, du textile et des produits de la pêche sur le marché européen qui reste le premier client de Madagascar, représentant 34% de ses exportations.

Lors de la rencontre entre la Délégation de l'Union Européenne à Madagascar et le ministre de l'Industrialisation du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, ce dernier a souligné la priorité du pays qui est d'asseoir un développement axé sur l'industrialisation.

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De son côté, les représentants de l'UE ont noté que plusieurs initiatives ont été lancées pour l'accompagnement du secteur privé et des autorités publiques de Madagascar en vue de l'amélioration de l'environnement des affaires, ainsi que pour une meilleure compétitivité des entreprises. En plus des secteurs tels que le textile, le numérique, le tourisme, l'agro-industrie, d'autres sujets transversaux ont été soulevés durant cette rencontre comme les énergies renouvelables et la prise en compte de l'environnement.

Rappelons que la dernière réunion de négociation sur l'approfondissement de l'APEI a eu lieu au mois de mai dernier à Bruxelles, en Belgique. Il a été réitéré à cette occasion que les APE sont des accords réciproques et asymétriques qui vont au delà des accords de libre échange classiques. Ils ouvrent pleinement et immédiatement le marché de l'UE, en prévoyant de longues périodes de transition pour que les pays partenaires s'ouvrent partiellement aux importations de l'UE tout en assurant la protection des secteurs sensibles.

Des marchés à protéger

Précision a aussi été donnée que l'APEi de l'AfOA est un accord axé sur le développement qui prévoit une suppression des droits et quo tas de l'UE pour les importations en provenance de ces pays dès le premier jour d'application de l'accord. Pour leur part, les pays de l'AfOA5 réduisent progressivement leurs droits de douane à zéro pour 80 % ou plus de leurs importations de l'UE, conformément aux listes individuelles annexées à l'APE.

Les domaines de négociation des APE entre l'UE et l'AFOA sont la coopération au développement, la pêche, l'agriculture, l'accès au marché, les questions liées au commerce et le commerce de services. Afin de protéger certains marchés et industries agricoles sensibles dans les pays de l'AfOA5 et maintenir les recettes fiscales, ces pays ne supprimeront pas les droits d'importation pour certains produits agricoles et non agricoles transformés. Certains produits qui pourraient être exclus de la libéralisation sont les animaux vivants et la viande, les produits comestibles d'origine animale, les graisses, les préparations comestibles et les boissons, les produits chimiques, les plastiques ou encore les articles en cuir.

Selon l'UE, l'APEI bénéficie déjà aux entreprises à plusieurs titres, à savoir les règles stables et prévisibles pour leurs échanges avec l'UE, et compatible avec l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), l'accès au marché UE de manière permanente, l'ouverture aux produits se fait graduellement sur 15 ans, la possibilité d'exclure les produits sensibles de la libéralisation et des règles d'origine plus flexibles avec la possibilité d'utiliser des matières premières en dehors de l'AfOA.

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