90% des parents d'élèves n'ont pas pu payer les droits d'inscription et n'ont pas de fournitures scolaires complètes à la rentrée. C'est ce qui a été constaté par un directeur d'école privée à Anosizato alors que c'était la première journée de cette année scolaire. C'était le cas de Ando, mère de deux enfants. " Mes deux enfants sont en classe de 11e et 12e . Je suis venue dans le bureau du directeur d'école puisque je n'ai trouvé aucune solution pour payer les frais de scolarité des mes enfants. Je dois réunir au total 400 000 ariary pour pouvoir faire étudier mes enfants pendant cette année scolaire.
J'essaie de parler de mes difficultés financières auprès du responsable", témoigne Ando. Dans un lycée privé sis à Anosizato, des parents ont demandé à négocier auprès de la direction afin de repousser l'échéance pour payer les frais. Le directeur du lycée a dû poser quelques points prioritaires à faire.
"Nous avons été obligés de réclamer l'assurance scolaire qui doit être payée trente jours après la rentrée. Le paiement des frais généraux et des frais de scolarité devrait se faire progressivement", indique Herivelo, directeur de lycée à Anosizato. Certaines écoles doivent adapter les fournitures nécessaires à la réalité. "Les élèves pourront apporter les fournitures qu'ils ont déjà. On n'impose plus la liste des fournitures. Les parents pourront acheter des cahiers à des prix proportionnels à leur budget", enchaîne le Directeur d'école.
Transfert
Certains élèves ont été transférés par les parents dans des écoles publiques. "11% à 14% des élèves de la précédente année scolaire ont demandé des lettres de transfert. Les parents avaient expliqué qu'ils ne pourraient plus payer les frais de scolarité et leurs enfants devraient être inscrits dans une école publique cette année", indique Lova, un enseignant à une école privée dans la capitale.
Pour la première journée, certains enseignants ont opté pour un rappel et une remise à niveau des élèves, notamment pour les classes d'examens. "Les mauvais résultats de la dernière année scolaire nous ont contraints d'organiser des heures de cours pour remettre au même niveau les élèves en difficulté dans quelques matières.
Les lacunes accumulées pendant les deux ans de pandémie et de confinement n'ont pas été bénéfiques aux élèves. Je prends le cas d'un élève de 5e et qui a vécu les confinements à répétition. Lorsqu'il arrive en classe de 3e , son niveau a chuté", livre un enseignant de la capitale. D'autres nouvelles mesures ont été prises pour ce t te nouvelle rentrée. Le port de masque n'est plus requis.