Crime monstrueux. Un " quartier mobile " ou agent de sécurité et de défense villageoise, 58 ans, et sa femme, 61 ans, ont été tués, le 17 août, à Antanantsara-Ankadinandriana, dans l'Avaradrano. Ils ont été à un bal d'exhumation ce jour-là. Des jeunes ont joué les trouble fête et déclenché une bagarre. Aussitôt, le responsable de sécurité a dû s'interposer pour les calmer. Puis, il est rentré avec sa femme entre minuit et 1heure du matin.
Après avoir raccompagné son épouse, il est de nouveau sorti pour rejoindre l'ambiance de la fête. C'est à ce moment-là qu'une bande de malfrats a commencé à l'intercepter et à le molester. Ses bourreaux l'ont torturé à mort. Ils ont frappé son visage et sa tête, probablement à coups de bâton. Ils ont tranché sa verge et planté une branche dans sa bouche. Ils ont abandonné son corps sans vie près d'un champ de manioc. Ils se sont ensuite dirigés vers le domicile de leur victime, pour tuer à son tour sa femme à moitié ivre.
Grave antécédent
Les scélérats ont abusé sexuellement de la sexagénaire et l'ont rouée de coups jusqu'à ce que mort s'ensuive. Ils ont entraîné et balancé sa dépouille dans une petite cascade.
Informés de la découverte macabre, les gendarmes et le médecin sont venus effectuer le constat.
Une enquête a rapidement été menée. Des arrestations se sont enchaînées. Des bribes d'interrogatoire révèlent que le " quartier mobile " et l'un des suspects avaient un grave antécédent. " Son présumé assassin avait trompé sa fille. Il s'était dérobé juste au moment de leurs fiançailles. Or, la famille avait déjà abattu des bœufs et des cochons. Depuis, les deux parties étaient à couteaux tirés ", indique la gendarmerie.
" Outre ce problème, la défunte aussi et les proches d'un autre suspect ne s'entendaient pas à cause d'un litige foncier. Le mobile du crime repose sur cette dernière affaire, d'après l'enquête ", ajoute la source.
Au total, douze hommes ont été présentés au parquet d'Antananarivo. À quatre reprises, ils ont été ramenés devant le juge d'instruction. Quatre ont été placés sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy et six à la maison centrale d'Antanimora. Les deux derniers ont bénéficié d'une liberté provisoire.