Afrique: Célébration de la Journée internationale de l'air pur pour des ciels bleus

La pollution atmosphérique est l'une des menaces les plus graves pour la santé publique dans le monde. On estime qu'elle provoque le décès prématuré de sept millions de personnes chaque année.

Si la pollution atmosphérique est une menace mondiale, ce sont les pays en développement qui en souffrent le plus en raison de leur dépendance à l'égard du bois et d'autres combustibles solides, comme le charbon, pour la cuisine et le chauffage.

Et même au sein des pays en développement la crise est ressentie de manière plus aiguë par les communautés à faible revenu et marginalisées. La pollution atmosphérique a également un lourd tribut économique : selon la Banque mondiale, rien qu'en 2019 elle a coûté 8100 milliards de dollars à l'économie mondiale, soit 6,1 % du produit intérieur brut mondial.

Les Etats membres des Nations unies reconnaissent qu'il est nécessaire de réduire nettement, d'ici à 2030, le nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses ainsi qu'à la pollution et à la contamination de l'air, de l'eau et du sol, et de réduire l'impact environnemental négatif des villes par habitant, notamment en accordant une attention particulière à la qualité de l'air et à la gestion, y compris municipale, des déchets. La communauté internationale considère, en effet, qu'améliorer la qualité de l'air peut permettre d'atténuer davantage les changements climatiques et que l'action menée pour atténuer ces changements peut engendrer une amélioration de la qualité de l'air.

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Encouragée par l'intérêt croissant de la communauté internationale vis-à-vis de cette question et soulignant qu'il est nécessaire de renforcer l'action menée pour améliorer la qualité de l'air, notamment en réduisant la pollution atmosphérique, afin de protéger la santé humaine, l'Assemblée générale a décidé de proclamer le 7 septembre Journée internationale de l'air pur pour des ciels bleus. Ceux qui ont défendu la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies affirment qu'elle aidera les citoyens, en particulier les pauvres, à exiger une meilleure qualité de l'air de la part des gouvernements et des multinationales qui polluent l'environnement.

Le thème de cette année, " L'air que nous partageons ", met l'accent sur la nature transfrontalière de la pollution atmosphérique, soulignant la nécessité d'une responsabilité et d'une action collectives. Il met également en évidence la nécessité d'une coopération internationale et régionale immédiate et stratégique pour une mise en œuvre plus efficace des politiques et actions d'atténuation de la pollution atmosphérique. Nous respirons tous le même air, et une seule atmosphère nous protège et nous fait vivre. La pollution est un problème mondial contre lequel nous devons agir ensemble.

Doubles conséquences

La pollution de l'air peut toucher chacun d'entre nous et menace à la fois notre santé et notre climat.

Les effets sur notre santé : des particules de pollution minuscules et invisibles pénètrent profondément dans nos poumons, notre circulation sanguine et nos corps. Ces polluants sont responsables d'environ un tiers des décès par accident vasculaire cérébral, maladie respiratoire chronique et cancer du poumon, ainsi que d'un quart des décès par crise cardiaque. L'ozone troposphérique, produit par l'interaction de nombreux polluants différents à la lumière du soleil, est également une cause d'asthme et de maladies respiratoires chroniques.

Les effets sur notre climat : les polluants climatiques à courte durée de vie (SLCPs) sont parmi les polluants les plus liés à la fois aux effets sur la santé et au réchauffement à court terme de la planète. Ils peuvent persister dans l'atmosphère quelques jours ou jusqu'à plusieurs décennies, de sorte que leur réduction peut avoir des avantages presque immédiats sur la santé et le climat pour ceux qui vivent dans des endroits où les niveaux baissent.

Objectifs en matière d'air pur et de développement durable

Dans le document final de la Conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio+20) de 2012, intitulé " L'avenir que nous voulons ", les pays se sont engagés à promouvoir des politiques de développement durable qui soutiennent une amélioration de la qualité de l'air dans le cadre de la construction à long terme des villes et des établissements humains. En outre, le Programme de développement durable à l'horizon 2030 définit une feuille de route pour assurer le développement durable, la protection de l'environnement et la prospérité pour tous. Dans ce contexte, la réduction de la pollution atmosphérique est fondamentale pour la réalisation des 17 Objectifs de développement durable.

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