Cette semaine qui tend vers sa fin aura été cauchemardesque pour les habitants de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Faute de carburant, de nombreuses activités ont été paralysées. La circulation des personnes était un véritable calvaire. Pas de moyens de transport, des embouteillages ça-et-là à la suite des longues files d'attente des véhicules en panne sèche bloqués à la pompe. Des kinois ont eu toutes les peines du monde pour se déplacer comme ils en ont l'habitude. En dépit des mesures prises et annoncées par le Gouvernement, la situation reste tout de même alarmante étant donné que des stations d'essence se trouvent encore en difficulté pour servir des clients à travers l'étendue de la capitale.

Pendant ce temps, les stocks restants s'épuisent en toute célérité à la Sep. La couverture de consommation des stocks marketers RDC est respectivement de -1 jour pour l'essence, 0 jour pour le Jet A-1 et 0 jour pour gasoil. Pour les stocks fournisseurs en consignation, la couverture est de 07 jours pour l'essence, 02 jours pour le Jet A-1s et 09 jours pour le gasoil, informe la société, dans une correspondance adressée à Budimbu.

Et pourquoi en est-on arrivé là ? Autant s'interroger face à ce qui saute aux yeux comme le spectre d'une incapacité d'anticipation du Gouvernement qui, pour bon nombre d'experts en cette matière, est responsable de ce calvaire pour n'avoir pas payé la quotité à temps pour sa commande de carburant. Cependant, il faut craindre que cette situation ait des répercussions fâcheuses sur les prix des denrées alimentaires et qu'elle envenime le social des congolais.

Déjà, dans certains coins de Kinshasa, les prix de courses sont fixés selon le bon vouloir des chauffeurs : 1000 FC pour une course autrefois fixée à 500 FC ; 2000 FC en lieu et place de 1000 FC ; 3000 FC pour une course de 1000 FC ou 1500 FC. Pour une population qui vit au jour le jour, mieux au taux du jour, avec moins de 4000 FC (2 dollars américains), ça s'appelle simplement manque à gagner. Chez Didier Budimbu, Ministre des hydrocarbures, beaucoup reste à faire...