Madagascar enregistre 76,7% de taux de personnes ne sachant ni lire, ni écrire et ni même compter. Selon le MEN, les régions Androy et Anosy enregistrent le pourcentage le plus élevé par rapport aux autres régions. " Les deux régions Androy et Anosy sont actuellement en retard en termes d'alphabétisation. Cette situation s'explique par l'insécurité qui gagne du terrain mais également le kere et la sècheresse dans ces deux régions ", indique Pascal Arthur, chargé d'études au niveau du service d'Alphabé-tisation, direction de l'Éducation non formelle du ministère de l'Éducation nationale. Selon l'explication du responsable, plusieurs facteurs pourraient empêcher l'alphabétisation, d'une part la persuasion des parents sur le temps et d'autre part les moyens à mobiliser.
Dans la partie Sud, des programmes de post alphabétisation et réinsertion économique organisés par l'Association Fara Vehivavy en partenariat avec l'Unicef, sont mis en place pour accompagner même les adultes.
C'est le cas dans la Commune Ifotaka dans la région Anosy. Fleur Devenir, une des bénéficiaires témoigne. " Je n'ai jamais été à l'école. Je ne savais ni écrire, ni lire, ni même compter. À cause de mon ignorance, je n'avais pas pu envoyer mes enfants à école. Grâce à ce programme, je pourrais compter et même lire des textes entiers ", souligne-t-elle.
Dans le cadre de la journée internationale de l'Alphabétisation célébrée à chaque 8 septembre, le défi est de faire progresser le taux d'alphabétisation dans le pays et principalement dans les régions à faible pourcentage. Depuis 1967, cette journée est capitale afin de rappeler que savoir écrire, lire et compter constituent un droit.
Cette année le thème est " Transformer les espaces d'apprentissages d'alphabétisation ". Pour le cas de la région Atsinanana, de nombreuses ONG et associations, et d'autres partenaires travaillent en collaboration du ministère de tutelle. La célébration de la journée a eu lieu à Toamasina.