Centrafrique: Mise en place d'un comité chargé de rédiger la nouvelle Constitution

Le chef de l'Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a installé le 14 septembre le comité de rédaction d'une nouvelle loi fondamentale du pays.

Le comité de rédaction de la nouvelle Constitution est composé d'une cinquantaine de personnalités devant refléter la société centrafricaine. Elles ont trois mois pour proposer un nouveau texte fondamental. .

Toutefois, les principales formations d'opposition de même que l'Eglise catholique ont refusé d'y participer.

Entre-temps, la Cour constitutionnelle poursuit l'examen des recours contre la formation de ce comité. Mais, devant les députés, le gouvernement et les représentants d'institution, le chef de l'Etat a déclaré " se plier aux revendications du peuple " et estimé " qu'aucune institution n'avait le pouvoir de se dresser devant la souveraineté populaire ".

" Fidèle à mon engagement républicain, je ne saurais rester insensible à la demande pressante de mon peuple de se doter d'une nouvelle loi fondamentale " , a déclaré Faustin-Archange Touadéra.

" La Constitution du 30 mars 2016 ne confère ni au président de la République ni à une autre institution le pouvoir de se dresser devant la souveraineté populaire, de limiter ou d'empêcher l'exercice de cette souveraineté. J'ai noté que la majorité de nos compatriotes estime que notre corpus juridique ne doit pas être immuable, il doit s'adapter ", a-t-il ajouté.

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Le président centrafricain a également dit se réjouir " du caractère inclusif du comité de rédaction de la nouvelle Constitution ", appelé à proposer au peuple centrafricain " un nouveau fondement de l'Etat, une norme suprême, une source de légitimité, une nouvelle organisation des pouvoirs publics, reflétant nos us, coutumes, l'évolution de notre société et du monde. "

Depuis plusieurs mois, les autorités du pays organisent des manifestations en faveur d'une modification de la loi fondamentale. Le 13 août dernier, le chef de l'Etat, dans une adresse à la Nation, disait entendre les préoccupations de ses concitoyens qui réclament une nouvelle Constitution.

Du côté de l'opposition, on dénonce un projet de référendum constitutionnel contraire à la lettre de la Constitution du 30 mars 2016, qui est inspirée des résolutions du Forum de Bangui. L'opposition a appelé à manifester contre ce projet de modification de la Constitution.

" C'est une fuite en avant, et l'objectif est de se maintenir au pouvoir ", a déclaré Martin Ziguélé, ancien Premier ministre aujourd'hui député de l'opposition.

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