La Juve est déjà au bord du gouffre: les Bianconeri ont concédé mercredi leur deuxième défaite en deux matches de Ligue des champions, à domicile devant Benfica (1-2), et sont mal en point dans leur groupe, à six points des Portugais et du Paris SG. Surclassée par la qualité des stars du PSG (1-2) en ouverture, la "Vieille dame" a été cette fois dépassée par l'envie du Benfica. Les Portugais sont revenus à égalité juste avant la pause sur penalty de Joao Mario (44e), après l'ouverture du score rapide d'Arkadiusz Milik (4e), puis ont assez logiquement pris l'ascendant en seconde période grâce à David Neres (55e).

L'entrée en jeu d'Angel Di Maria après cette entame de seconde période catastrophique n'a pas suffi à remettre à flot une Juve empruntée, ayant mille difficultés à mettre de la vitesse dans son jeu et fragile en défense. "C'est le football, ce sont des choses qui arrivent, il faut juste se taire et travailler", a lancé Massimiliano Allegri.

Cette entame ratée en C1, ajoutée à des débuts bien pâles en championnat (2 victoires, 4 nuls), ne va pas arranger la situation de l'entraîneur, dont le retour sur le banc en 2021 n'a pas permis de remettre d'aplomb une Juve vacillante depuis son dernier titre de championne d'Italie, en 2020.

Les Bianconeri, handicapés en ce début de saison par de nombreux blessés (Pogba, Chiesa, Szczesny, Rabiot, Locatelli étaient absent mercredi) voient même s'approcher le spectre d'une élimination au 1er tour en C1, ce qui ne leur est plus arrivé depuis la saison 2013/2014.

La Juve avait pourtant rapidement ouvert la marque sur un coup de tête d'Arkadiusz Milik sur un coup franc de Leandro Paredes (4e), concrétisant une entame dynamique.

Mais les Bianconeri ont encore replongé dans leur mauvaise habitude des "montagnes russes", regrettées avant le match par le capitaine Leonardo Bonucci. Ils n'ont pas su maintenir la même pression et ont laissé les Portugais - douze victoires en douze matches depuis le début de la saison - devenir de plus en plus dangereux.

Mattia Perin, encore titulaire dans le but en l'absence de Wojciech Szczesny, a retardé l'échéance devant Gonçalo Ramos (27e) puis a été sauvé par son poteau sur une frappe de Rafa Silva (39e). Mais la Juve a fini par craquer sur un penalty, concédé par Fabio Miretti et transformé sous la barre par Joao Mario (44e), un ex-joueur de l'Inter Milan qui ne s'est pas privé de chambrer les tifosi turinois.

La Juve, abattue par cette égalisation, a plongé en début de seconde période, sur un but signé David Neres (55e). Alexander Bah (60e), Rafa Silva (63e) puis Neres (68e) ont même été à deux doigts de faire tourner la soirée à la punition. Avec le revenant Di Maria (entré à la 58e), elle a enfin réagi un peu: Moise Kean a trouvé le poteau (71e), le but de Dusan Vlahovic a été refusé pour hors jeu (83e) et Bremer a raté l'immanquable (86e).

Mais tout cela était bien trop tardif, à l'image d'une saison que la Juve n'a pas encore vraiment débutée. De quoi provoquer les sifflets nourris du Juventus Stadium et alarmer le capitaine Bonucci: "C'est logique d'être sifflés. (...) Je suis inquiet, oui, je ne vais pas le cacher."