Cote d'Ivoire: Bouna - Un taux de 85% enregistré dans le traitement des fistules obstétricales

19 Septembre 2022

Les résultats de traitement des femmes porteuses de fistules obstétricales dans la région de Bouna sont satisfaisants. Et ce, avec un taux de réussite de 85 %.

C'est ce qu'a révélé le ministre de le Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre Dimba, vendredi 9 septembre 2022, lors de la cérémonie conjointe de don et de bilan de la mission d'opération des femmes porteuses de fistules. Cette cérémonie s'est déroulée à la préfecture de Bouna.

Initiées par le gouvernement ivoirien avec l'appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et celui de la République de la Corée du Sud à travers la Koica, les journées bilan de l'expérience de coopération transfrontalière pour l'éradication de la fistule obstétricale et le renforcement des initiatives intégrées d'autonomisation de la femme et des jeunes participent à la réduction de la pauvreté dans cette région.

" Cette complication obstétricale est responsable de désolations dans les familles ou elle survient. En effet, la fistule désignée comme " maladie de la honte " pour nos mères, nos sœurs et filles sévit malheureusement dans notre pays ", a déploré Pierre Dimba. Faisant ainsi remarquer que la situation épidémiologique de cette affection en Côte d'Ivoire montre une prévalence nationale de 1% (EDS 2021). Le district autonome du Zanzan est l'un des plus touchés, avec une prévalence de 1,4% chez les femmes de 15 - 49 ans.

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Pour sa part la représentante résidente de l'UNFPA en Côte d'Ivoire, Cécile Compaoré , a traduit ses remerciements aux autorités ivoiriennes pour leur engagement avant d'insister sur la volonté de son institution d'aller plus loin. " Le Fonds des Nations Unies pour la Population est fermement engagé avec la République de la Corée du Sud à travers son Agence Internationale de Coopération, KOICA, et d'autres partenaires, pour donner une nouvelle impulsion à la lutte pour l'élimination de la fistule obstétricale. Nous sommes convaincus qu'en mutualisant nos efforts autour de partenariats solides, nous pouvons éliminer la fistule dans notre pays bien avant 2030 ", a-t-elle rassuré.

Pour sa part , la ministre du Plan et de Développement, Nialé Kaba, qui présidait cette cérémonie, a rappelé son importance. " Au-delà de sa portée humanitaire, le traitement des fistules et la réintégration des femmes qui en sont victimes dans leur communauté est une œuvre de développement car elle vise à ne laisser personne de côté, y compris les personnes rendues vulnérables du fait notamment de la pauvreté, de la malnutrition et des problèmes de santé consécutifs bien souvent à des pratiques traditionnelles dommageables", a affirmé Nialé Kaba.

Elle a insisté sur la volonté de la Côte d'Ivoire d'accélérer les investissements stratégiques visant à mettre fin aux décès maternels. Profitant de cette cérémonie , le ministre de la Santé a fait d'importants dons, au nom du Président de la République, Alassane Ouattara, d'une valeur de 200 millions de FCFA. Ce geste hautement salutaire est composé d'une ambulance, de lits d'hospitalisation, d'un groupe électrogène de 450 kVA, de plateaux médicaux et bien d'autres équipements médicaux divers. Il est bon de noter que le gouvernement prévoit d'importants investissements dans le secteur de la santé. Notamment la construction de l'hôpital général de Doropo et de 10 établissements de premier contact le long de la zone frontalière dans les localités de Kodagninan, Sakouor, Kalana-Bavé, Kolôgôbô, Koutiana, Kakota, Favoredouo, Linki-brouyé, Ounayidouo, Kobilou, ainsi que le renforcement de l'existant.

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