Surprise totale pour l'équipe médicale du centre hospitalier universitaire d'Analankininina à Toamasina. Elle vient de découvrir une compresse dans le ventre d'une patiente de 31 ans. La jeune femme avait accouché par césarienne son troisième enfant dans une clinique locale, au mois d'avril. Son bébé est arrivé sans problème. Mais deux mois plus tard, elle a commencé à ressentir une douleur au ventre et sa partie intime dégageait une odeur infecte.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, sa famille qui appartient à la couche défavorisée, a finalement demandé de l'aide auprès de la direction des services sociaux de la commune urbaine. Le responsable a alors appelé une ambulance pour la prendre chez elle et l'emmener à la maternité. Le médecin lui a fait passer un scanner qui a montré une compresse dans son abdomen, sûrement oubliée lors de sa césarienne.
La péritonite postopératoire dont elle souffre, a affecté son utérus. Elle subira de nouveau une intervention chirurgicale demain. La plainte déposée par sa famille contre la clinique n'a toujours aucune suite. Pourtant, il s'agit bien d'une imprudence et d'un manquement grave à une obligation de sécurité, mettant en danger la vie d'autrui.