800 milliards ariary de dettes cumulées pat la Jirama vis-à-vis des compagnies pétrolières. La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans le microcosme économique car elle démontre à quel point la compagnie nationale d'eau et d'électricité s'enfonce dans un gouffre financier dans lequel elle risque de rester pour l'éternité si des solutions ne sont pas trouvées dans les meilleurs délais. Heureusement, des pistes de solutions existent encore. On parle notamment du recours à l'huile lourde de Tsimiroro, une piste déjà expérimentée mais qui a finalement échoué pour diverses raisons.
À savoir que si la Jirama avait posé comme condition préalable, le paiement par Madagascar Oil des pénalités financières en cas de retard de livraison, la compagnie pétrolière quant à elle, avait de doutes sur la capacité financière de la Jirama à s'acquitter de ses obligations de paiement. Ces 800 milliards ariary de dettes donnent d'ailleurs raison à cette insolvabilité de la Jirama qui peine à retrouver sa situation normale.
Garantie souveraine
Une insolvabilité qui n'est pourtant pas insurmontable si l'État apporte sa contribution. Les financiers pensent notamment à une sorte de garantie souveraine afin de rassurer Madagascar Oil sur le paiement de ses factures de la part de Jirama qui est une société d'État. Une solution de la dernière chance qui pourrait résoudre à terme les problèmes nés des dettes colossales de la Jirama.
Ce d'autant plus que Madagascar Oil continue de croire en l'aboutissement du partenariat. L'on apprend en effet que la compagnie pétrolière a commandé une vingtaine de camions tout-terrain d'une capacité de 30.000 litres chacun pour assurer les transports des produits le long de la RN1 bis. Un investissement qui démontre la détermination de Madagascar Oil à assurer en toutes normalités l'approvisionnement en fuel lourd des installations thermiques de la Jirama. Et ce, à des coûts plus avantageux puisque les études montrent que le fuel lourd de Tsimiroro dispose d'un rapport qualité-prix imbattable.