Madagascar: Marc Ravalomanana - Pour le respect de la Constitution et des lois en vigueur

Légalité. Un mot qui semble collé aux partisans de Dada depuis les événements de 2009 et Dada, en personne, a choisi d'en faire son leitmotiv à l'approche de la présidentielle de 2023. Devant les différents obstacles et les obstructions qu'il a subis durant ces derniers mois, Marc Ravalomanana, ancien président et numéro 1 du parti Tiako i Madagasikara réitère son attachement à la Constitution et aux lois en vigueur dans le pays. Dans un message qu'il a transmis, mardi, et relayé par son parti hier, il a ainsi indiqué " je respecte la Constitution, je respecte les lois en vigueur sur le territoire de Madagascar ". Une phrase qui a toute sa signification dans un contexte où les animateurs de Miara-Manonja, celui de la MBS comme celui de l'AZ Radio, crient souvent au non-respect de la Constitution et des lois par les actuels tenants du pouvoir.

" Je n'enfreindrai jamais la loi et je ne vous encourage pas à l'enfreindre ", a continué le patron du Rodoben'ny mpanohitra ho an'ny demokrasia eto Madagasikara ou RMDM. En effet, les partisans de Ravalomanana se sentent victimes d'un acharnement bien orchestré par ceux qui tiennent les rênes et qui font la pluie et le beau temps dans ce paysage politique un peu capricieux.

De Soavinandriana à Antsiranana, en passant par Antsirabe ou encore le Magro de Behoririka, cette tendance de l'opposition n'a enregistré que des non-autorisations. Marc Ravalomanana a même déploré qu'il n'ait pas la totale liberté de circuler et des éléments de la force de l'ordre surveillent de près ses faits et gestes. " Ces obstructions qui m'ont été faites à chaque fois prouvent qu'il s'agit de provocations pour nous pousser à enfreindre la loi ", a noté l'ancien président.

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Mauvaise gestion. Entre-temps, le parti Tiako i Madagasikara continue son bonhomme de chemin et espère reprendre le pouvoir par la voie légale. La redynamisation de la base continue et les discours de sensibilisation donnent l'air que la course est belle et bien lancée pour 2023. " Acceptez-vous encore l'extrême pauvreté actuelle du peuple malgache à cause de la mauvaise gestion et le pillage des richesses nationales ? ", s'est ainsi interrogé le secrétaire général du parti Tiako i Madagasikara, Rina Randriamasinoro.

Et de continuer que " Madagascar n'est pas le seul à avoir traversé une crise sanitaire et économique, mais pourquoi Madagascar se trouve-t-il parmi les pays les plus pauvres du monde ? ". Des questions qui n'attendent que des réponses et les Malgaches auront l'occasion de se faire entendre en 2023.

En tout cas, Marc Ravalomanana a montré son souhait de toujours rester dans la voie de la légalité. Notons qu'en 2018, malgré la présence de ce qu'il considère comme fraudes et manipulations avec les débats sur les doublons lors de la dernière présidentielle qui a conduit Andry Rajoelina au pouvoir, il s'est en fin de compte plier à la décision de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et a permis ainsi à une alternance non-musclée à Madagascar.

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