La Commune urbaine d'Antananarivo procède depuis la semaine dernière à l'assainissement de l'axe Petite vitesse à Analakely, débarrassé des marchands de rue depuis le 23 septembre.
Grosse colère des marchands de rue, hier, à Analakely. Ces marchands habituellement installés sur le trottoir et sur une partie de la chaussée de la rue Rainibetsimisaraka, longeant le marché communal de la " Petite vitesse ", ont manifesté bruyamment leur mécontentement face à ce qu'ils appellent une " dictature " de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA). En effet, l'assainissement de cet axe Petite vitesse par la CUA n'est pas du tout du goût des marchands qui ont fait de cette rue leur lieu de travail depuis des décennies.
Délogés. Pour rappel, depuis le 22 septembre 2022, la CUA interdit toute occupation de la rue longeant le marché communal et de ses environs immédiats, qu'il s'agisse d'étals sur les trottoirs ou d'installations de toutes sortes. L'objectif étant de faire en sorte que les marchands réintègrent l'enceinte du marché. Délogés de cette rue par la police municipale, les marchands de rue ont, depuis, joué au chat et à la souris avec les policiers municipaux, mais ces derniers ont affirmé une présence dissuasive sur les lieux, empêchant les marchands de réinvestir la rue.
Retour. Hier, les marchands de rue se sont donné rendez-vous à la Petite vitesse, pour marcher vers Analakely et y tenir une manifestation sous les yeux des policiers municipaux et des éléments de la police nationale. Ils réclament tout simplement leur retour à leurs emplacements habituels. Ce qui ne semble pas être une option envisageable du côté des autorités municipales. Au contraire, l'opération d'assainissement devrait s'étendre vers les autres points noirs entravant la fluidité de la circulation dans la capitale.
Désengorgement. L'assainissement de la rue Rainibetsimisaraka a été plutôt bien accueilli par les usagers de cette rue. Constamment obstruée, celle-ci constitue l'un des plus importants points noirs à Antananarivo. La démarche de la CUA de libérer cette rue, des marchands illicites, a eu pour effet le désengorgement immédiat de ladite rue. Réputée pour être une zone particulièrement infestée de détrousseurs et de pickpockets, cette rue est une zone à éviter pour certains Tananariviens.