La " Semaine de la mobilité durable et du climat " se poursuit jusqu'au vendredi 7 octobre. Experts et acteurs sont réunis à Dakar pour échanger sur les défis et solutions innovantes en matière de transports urbains et d'aménagements face aux changements climatiques. Un atelier a notamment été consacré à la place du vélo dans l'agglomération de Dakar, qui compte près de 4 millions d'habitants.

Bouchons, nids de poule, gaz d'échappement... Ca ne fait pas peur à Papa Moussa Diop. Depuis cinq ans cet ingénieur en génie civil au ministère des Infrastructures utilise son vélo tous les jours pour aller travailler. " Là, j'ai fait presque 30 km de chez moi à ici. Je tiens à ça. Mais il y a plein de problèmes, les automobilistes n'ont pas une culture vélo. Ce amtin encore, on m'a frôlé. Les dirigeants ont tous des 4x4, ça pollue énormément ", regrette-t-il.

" S'il y avait des pistes cyclables sécurisées... "

Lors d'un atelier organisé par le cabinet " Ville agile durable ", les participants font la liste des obstacles à l'utilisation du vélo à Dakar. Seydou habite dans la capitale depuis quatre ans après plusieurs années à l'étranger. " S'il y avait des pistes cyclables sécurisées pour permettre l'accès au centre ville, oui, je ferais du vélo parce que j'ai toujours fait du vélo. "

Pour Nancy, ingénieure en transports, il y a également des contraintes pour les femmes : " Il y a le style vestimentaire, il y a l'insécurité. En général, ce sont les petits garçons qu'on éduque à faire du vélo. Culturellement je dirais, c'est plus compliqué de faire du vélo en tant que femme sénégalaise. "

" Plaider pour le vélo "

Alors le vélo comme mode de déplacement privilégié à Dakar, ce n'est peut-être pas pour demain... mais Papa Moussa Diop y croit : " Pour moi, c'est la solution sur le plan de la santé, de l'environnement et même sur le plan des infrastructures routières. Et je ferai tout, partout où je vais, pour plaider pour le vélo. "