Cote d'Ivoire: Cinéma - "Je reste photographe" d'Ananias Léki Dago : Le documentaire qui revisite Paul Kodjo présenté ce mercredi à l'Institut Français

C'est l'évènement cinématographique de cette semaine à Abidjan. Ce mercredi 5 octobre, sous les coups de 19h, aura lieu à l'Institut Français au Plateau, la grande première du documentaire " Je reste photographe " d'Ananias Léki Dago.

En prélude à rendez-vous, le réalisateur, le producteur Karamoko Touré (TSK Studios), les coproducteurs Rainer Hauswirth (Goethe-Institut) et Mme Assovié Adelaïde (RTI) qui représentait son directeur général Fausséni Dembélé, étaient face à la presse, le jeudi 29 septembre dernier, dans les locaux de TSK Studios à Cocody-Riviera Golf.

Tour à tour, ils ont situé les enjeux de cette production. Première réalisation du photographe ivoirien contemporain Ananias Léki Dago, qui fait ainsi son baptême de feu derrière la caméra, " Je reste photographe " dresse, en 67 minutes, les portraits croisés de Paul Kodjo, l'un des photographes les plus influents de la Côte d'Ivoire post-coloniale et de l'auteur, sur fond d'une histoire passionnant liant les deux hommes ayant en commun non seulement l'amour pour la photographie mais également la fragilité d'une vie d'artiste.

Tout commence par un geste certes simple mais loin d'être anodin : l'ainé Paul Kodjo remet à son cadet, alors jeune photographe, une malle qui contient ses négatifs, le travail de toute une vie... " Je reste photographe " suit Ananias au gré de ses rencontres et de ses voyages tandis qu'il se jette corps et âme dans un long travail de recherche, de reconditionnement et de conservation des négatifs de Paul Kodjo. " Ce film est une histoire de famille, le témoignage de la fidélité dans la relation d'amitié, je dirai de père à fils, avec Paul Kodjo.

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Quand il me lègue son patrimoine, il me fait confiance " a confié Ananias Léki Dago, qui est également l'un des coproducteurs avec sa structure dénommée " Les rencontres du sud ". Sa mission, selon lui, c'est de rétablir vaille que vaille cet illustre photographe, et également mettre en lumière son riche patrimoine photographique qui immortalise un pan de l'histoire de la Côte d'Ivoire indépendante. " Nous devons nous occuper de nos anciens. Nous devons être au-devant de notre histoire ", a ajouté Ananias Léki Dago qui œuvre pour une prise de conscience autour de notre patrimoine.

Pour le directeur du Goethe-Institut, Rainer Hauswirth, il s'agit d'un dialogue entre deux artistes d'une même discipline, mais de deux générations différentes. " Le Goethe-Institut a soutenu ce film pour deux raisons : la préservation de l'héritage culturel et l'intérêt qu'il porte aux questions d'archives ", a précisé M. Hauswirth. Le tournage s'est déroulé dans trois pays : la Côte d'Ivoire, le Ghana et la France. Et le scénario a été écrit Bertin Akaffou, le scénariste attitré du cinéaste Roger Gnoan M'Bala. " La production de ce film a duré 7 ans et a coûté plus de 100 millions de FCFA " a révélé le producteur Karamoko Touré, patron de TSK Studios.

La RTI, par la voix de Mme Assovié, a dit toute sa joie d'accompagner cette initiative. Mercredi, la projection du film sera suivie d'une conversation entre le réalisateur et la journaliste Laure Bedou. Et le lendemain, jeudi 6 octobre, il y aura, au Goethe-Institut, de 18h30 à 20h, un panel sur la conservation et la valorisation du patrimoine photographique en Afrique de l'ouest, qui sera suivi de la dédicace de " Rainy Days ", un essai photographique dans lequel Ananias Léki Dago dépeint Abidjan sous la pluie.

Enfin, le vendredi 7 octobre de 18h à 20h, place sera faite au vernissage de l'exposition intitulée " Album intime de Paul Kodjo " qui donnera à voir jusqu'au 6 novembre à l'Institut Français quelques clichés inédits de cet illustre photographe - aujourd'hui décédé- sélectionnés par Ananias Léki Dago. Ces trois jours d'activités ont été baptisées "Lumières sur Paul Kodjo ".

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